MARIE DES DRAGONS
Les Quatre

Détenu par l’adversaire juré de Marie des dragons, William, compagnon d’armes de cette dernière, a semble-t-il commis l’irréparable en détruisant la dalle sous laquelle se trouve l’être monstrueux hybride et a, de fait, provoqué une réaction en chaîne. Dépitée par la tournure des évènements qui laissent à penser que le monde vit ses dernières minutes, Marie craint maintenant la venue de la Bête, la mère de l’hybride. En plein doute, ne sachant plus que faire et n’ayant pu aller aux termes de sa quête familiale et également au bout de l’enlèvement de l’Empereur de France, elle s’adonne au plus grand désespoir. C’est alors, dans un moment d’ultime tendresse avec William retrouvé, qu’une vision de la Bête lui redonne quelque espérance. Pour cela, elle doit aller à sa rencontre et la combattre. Mais elle ne doit pas être seule, ses frères et sœur ayant eux-mêmes perçu la vision, doivent être à ses côtés, comme à l’origine. Parviendront-ils à détruire le famélique monstre et sauver ainsi la Terre ?

Par phibes, le 27 octobre 2013

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Notre avis sur MARIE DES DRAGONS #5 – Les Quatre

Ce cinquième tome vient clore la destinée de la belle Marie, mercenaire atypique spécialisée dans la chasse aux bêtes étranges et promise, depuis son enfance, à un parcours des plus mystiques.

Nous la retrouvons donc au moment où celle-ci s’est emparée illicitement de l’Empereur de France afin de le monnayer contre son compagnon d’équipées, William, retenu prisonnier par un des dragons. De son côté, ce dernier n’est pas resté sans rien faire et a même précipité le mouvement. De par son geste destructeur, auquel on a assisté en fin d’épisode précédent, les péripéties prennent un caractère hautement catastrophique en attisant un face-à-face surdimensionné sur fonds de menace planétaire.

Les deux artistes qui se cachent derrière le pseudo Ange signent ici un dernier volet réellement et émotionnellement convaincant dans une communion de faits, passés, présents et futurs, remarquablement bien structurés. Evidemment, cette dernière pierre qu’ils apportent à leur édifice a pour but de combler les manques laissés antérieurement et d’étancher le questionnement du lecteur sur le mystérieux univers uchronique de Marie et son ascendance ténébreuse. A cet égard, sous le couvert d’un premier de couverture intrigant, l’on peut admettre que les coscénaristes ont atteint sans équivoque leur but, rendant le parcours chevaleresque presque prophétique de celle-ci on ne peut plus captivant. Alors que les ambiances historiques ont été volontairement tronquées, les péripéties restent souvent frémissantes, surtout lorsqu’il est question de combat démesuré au sein de dimensions différentes (l’outre monde par exemple).

La partie graphique reste très cohérente avec celle des précédents épisodes. Grâce à ce style réaliste tout en finesse qu’il a su faire évoluer au fil des albums, Thierry Démarez parvient à rendre remarquablement concluant l’univers créé par Ange, à la fois médiéval et fantastique. Ce dernier tome est l’occasion pour ce dessinateur de jouer habilement sur les dimensions, mettant en exergue des ambiances typiquement médiévales très belles. Mais il nous démontre aussi qu’il sait aller au-delà d’une certaine réalité et par ce biais, nous expose à des visions monstrueuses torturées des plus cauchemardesques. Côté personnages, ces derniers se veulent bien représentatifs, certains inspirés comme William (Liam Neeson).

Une fin tout en apothéose que les lecteurs de la première heure apprécieront grandement. Une série à découvrir pour les autres !

Par Phibes, le 27 octobre 2013

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