MARIE DES DRAGONS
William

Alors que la soldatesque anglaise fond sur les falaises du Duché de Normandie, Marie des Dragons est à la recherche de son frère de sang et compagnon d’armes, William. Mais rien, dans la cohue, ne lui permet de savoir ce qu’il est devenu. C’est en passant à proximité d’une ancienne et sinistre église que la jeune guerrière trouve enfin réponse à son interrogation. William est séquestré par son ennemi juré, l’un des dragons qu’elle combat depuis très longtemps. Afin qu’il recouvre sa liberté, celui-ci requiert de Marie qu’elle lui procure des objets que détient l’empereur français lui-même à savoir un coffret, un parchemin et une clé. Totalement démunie par rapport à cette exigence, Marie fait appel à Jean, Chevalier de l’Ordre de Cluny, afin qu’ils s’associent pour lutter contre leur ennemi commun. C’est dans ces nouvelles pérégrinations que la belle mercenaire va croiser, tout en combattant les représentants monstrueux d’un univers parallèle, le chemin de ses frères disparus.

 

Par phibes, le 4 octobre 2011

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Notre avis sur MARIE DES DRAGONS #4 – William

Dédié au fidèle compagnon d’aventures de la belle héroïne, cet épisode vient donner bien des explications sur cet univers particulier dans lequel sévit la mercenaire Marie et également sur le surnom dont elle a été affublée.

Assurément, le duo Ange est toujours au top de sa forme créatrice. En effet, l’équipée qu’il nous livre a l’avantage de s’intégrer parfaitement dans la saga et de présenter une suite d’une densité extraordinaire, gorgée de magie occulte, selon un concept attrayant basé sur une Histoire tronquée (la France du 14/15ème est un empire) et sur une interaction monstrueuse qui enfle à chaque tome. Le récit se veut encore une fois d’une densité formidable entretenue par l’héroïne, rançonnée par l’un des dragons. Celle-ci nous invite incidemment à de nouvelles retrouvailles familiales tumultueuses, au gré d’allers-retours dans le passé superbement orchestrés et riches en enseignement sur la destinée des concernés.

Graphiquement, l’univers de Thierry Démarez peut être considéré comme acquis de par sa beauté, son réalisme et sa puissance évocatrice. Sur ce dernier point, l’apparition des monstres apporte un énorme plus dans le rendu de ses vignettes aux ambiances historiques flagrantes, exhalant horreur et surdimensionnement. Son dessin est très fouillé prouvant que l’artiste aime aller au plus profond de la représentation de son univers (réel ou irréel), s’appuyant quand il le faut sur des éléments existants telles, semble-t-il, des visuels de la Cité de Carcassonne pour les monuments historiques.

Du très bon Ange pour de l’excellent Démarez. Bref, un fabuleux moment de lecture active et frissonnante.

 

Par Phibes, le 4 octobre 2011

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