MARIE DES DRAGONS
Vengeances

Marie et son fidèle compagnon d’aventures William sont en partance pour la nouvelle cité papale de Milan afin d’y mener une mission de protection d’une personnalité religieuse. Grâce à l’argent que la guerrière souhaite amasser, elle compte, aidée en cela par sa sœur Armance, organiser les recherches nécessaires pour retrouver Lou, leur petit frère disparu quinze ans auparavant, capturé par un assassin répondant au nom de Georges d’Aiscelin. Malheureusement, compte tenu des tensions politiques entre Italiens et Français due au rapprochement géographique du Pape, la mission prend une tournure des plus dangereuses, Marie devant assurer la fuite du moine qu’elle devait protéger et également le produit de la taxation papale. Il va de soi que les Gibelins ne vont lâcher cette richesse et vont organiser une traque qui, pour Marie, va la rapprocher de sa quête familiale et révéler d’autres surprises bien ténébreuses.

 

Par phibes, le 17 mai 2010

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Notre avis sur MARIE DES DRAGONS #2 – Vengeances

Après un premier opus qui permettait à la jeune Marie, orpheline depuis le massacre de son village vosgien par des assassins sans vergogne, d’assumer sa rancœur en devenant une guerrière patentée, Vengeances vient donner une suite à la quête que s’est donnée cette dernière, à savoir retrouver ses frère et sœurs.

C’est au travers d’une mission bien mouvementée que Marie et sa sœur Armance vont tenter d’assouvir leurs besoins de vengeance envers l’un de ceux qui sont à l’origine de l’éclatement de leur famille, à savoir l’imperceptible Georges d’Aiscelin. Le duo Ange nous assure, une fois de plus, d’un récit empli d’actes de bravoure, d’action, d’onirisme et de rebondissements. Reprenant pour cela, les principaux personnages de l’épisode antérieur, cadrant leurs péripéties dans un climat historique tendu (conflit sous-jacent entre milanais et français pour la localisation du Pape), les scénaristes nous entraînent dans une mission qui ne tarde pas à se transformer en traque.

Bien sûr, Ange entretient à bon escient la part mystérieuse de son équipée, d’abord en disséminant quelques petits rappels évocateurs du passé de Marie et en se jouant de l’insaisissabilité de ce Georges D’Aiscelin. De plus, friand d’ambiances fantastiques, il se plait à ajouter à son récit une bonne touche mystique et mythique en instillant quelques visions prémonitoires hors norme et quelques apparitions reptiliennes, pour le rendre un peu plus terrifiant et attrayant. Enfin, il fait perdurer l’amourette latente entre l’homme d’église et la chasseresse avec beaucoup de subtilité, donnant semble-t-il à cette dernière un peu plus de féminité et moins d’âme combattante que dans le tome précédent.

Thierry Démarez pérennise avec autant de talent son travail authentique et nous régale de ses graphiques médiévaux enchanteurs. Assurément, depuis sa rencontre avec Valérie Mangin pour sa saga futuriste Le dernier troyen, ce dessinateur a trouvé le style qui lui convient. C’est donc avec un grand plaisir que l’on plonge les yeux au sein de son univers réaliste dans lequel personnages et décors semblent faire cause commune pour une représentation généreuse et harmonieuse.

Vengeances est un tome remarquable qui allie Histoire et fiction dans une mixité très attrayante et qui engage le lecteur dans une quête familiale graduelle assurément bien mouvementée et pleine de mystères.

 

Par Phibes, le 17 mai 2010

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