Jean de Florette - 2ème partie

Le mas des Romarins a un nouveau propriétaire, Jean Cadoret. Héritier de la vieille Florette qui habitait Crespin, ancien percepteur de cette bourgade et bossu de nature, ce dernier est venu s’installer en ces lieux isolés avec sa femme Aimée et sa fille Manon pour s’adonner au maraichage. Ugolin et son oncle César dit le papet ont vu d’un très mauvais œil cette installation par le fait qu’elle vient grever leur projet d’acheter le mas. Les travaux d’aménagement de la maison terminés, Ugolin en tant que voisin est invité par Jean pour fêter l’évènement. Souhaitant gagner son amitié, il lui propose de l’aider dans ses cultures et surtout l’oriente dans ses travaux de façon à ce qu’il ne tombe pas sur la source qu’il a préalablement bouchée avec le papet. Jean ne plaint pas sa peine au travail et, malgré son manque d’expérience, parvient à obtenir de beaux résultats. Evidemment, Ugolin et le papet voit d’un œil noir cette réussite. Jusqu’au jour où l’eau commence à manquer pour l’arrosage des cultures. Le bossu à qui on a tu la présence d’une source à proximité décide alors de descendre à celle du Plantier dont il est propriétaire pour refaire le plein. Mais l’endroit est éloigné et le trajet usant pour la petite famille. Même si le départ de l’exploitation est un succès, est-ce que le Mas des Romarins et la petite famille Cadoret seront prêts à survivre à la chaleur accablante de l’été ? Il va de soi qu’Ugolin et le papet s’en préoccupent fortement…

Par phibes, le 4 avril 2020

Notre avis sur Jean de Florette – 2ème partie

L’adaptation de l’inaltérable succès de Marcel Pagnol se poursuit toujours sous la houlette des deux généreux coscénaristes Serge Scotto et Eric Stoffel qui ont pris pour résolution de s’approprier l’univers du romancier provençal et de le restituer dans un format illustré. Cette deuxième partie vient donc nous livrer la suite des péripéties dramatiques vécues par le volontaire Jean Cadoret, fils de Florette, et par sa petite famille.

Le plaisir est toujours aussi grand de se replonger dans cette histoire dramatique que l’on connaît bien (surtout pour ceux qui ont eu le privilège de voir les deux films cinématographiques de 1952 et 1984 ou lu le roman de 1963) qui a la particularité de se dérouler dans un terroir pour le moins enchanteur. Mais cette partie-là respire la tragédie, une tragédie initiée par deux personnages sournois du cru (Ugolin et César) et touchant la famille Cadoret.

On saluera le très beau travail de structuration réalisé par les coscénaristes qui ont fait en sorte de caler au mieux avec le cadre originel du roman. Les dialogues restent toujours aussi typiques et reposent sur des personnages on ne peut plus caractérisés. On perçoit dans cet album la montée en puissance du drame et également de la présence de la petite Manon.

Christelle Galland vient ici prendre le relais d’Alexandre Tefenkgi. Afin de coller au mieux au premier volet, l’illustratrice qui n’en est pas à son coup d’essai (elle est à l’origine entre autres des triptyques Le fils de l’officier, Moses Rose…) reste toutefois dans effets picturaux de son one-shot La petite fille qui voulait voir la guerre. En effet, son trait se veut moins réaliste, un peu plus caricatural. Il ne fait aucun doute que son message est clair, enchanteur et sert avec beaucoup de justesse l’univers romanesque de Marcel Pagnol.

Une fin de diptyque qui met superbement à l’honneur un très grand classique et qui nous prépare irrémédiablement à une suite liée à Manon des sources.

Par Phibes, le 4 avril 2020

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