MARBOT
Impatience, an XII

Doublé par son frère aîné qui s’est « senti l’âme guerrière » lorsque leur père est décédé, Marcellin s’est fait siffler le poste d’aide de camp qui l’avait fait revenir de Gênes. Relégué à des tâches moins nobles, il a eu pour première mission d’organiser l’emménagement de l’état-major de l’Armée de l’Ouest à Tours.

Dans cette ville où l’ennui le minait, il a tout d’abord rencontré un homme qu’il a aidé dans une affaire saugrenue, puis, au gré de ses affectations suivantes, il a laissé son uniforme de Hussard pour porter celui de Chasseur et est parti pour Rennes, puis pour Salamanque en Espagne avant d’entrer en campagne sur Lisbonne, puis d’aller étudier aux écuries de Versailles ou encore de servir à Brest… Quel périple !

Nommé ensuite lieutenant sur un pari tenu par Bonaparte, Marcellin Marbot fut de ceux qui assistèrent au couronnement de celui qui allait se faire appeler Sire par la suite…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

Voir les croquis de MARBOT #2 – Impatience, an XII

Notre avis sur MARBOT #2 – Impatience, an XII

Pas le temps pour l’auteur de prendre des gants ou de faire durer l’espoir qui habitait le héros Marcellin Marbot lors de la toute dernière séquence du tome précédent : dans ce tome 2, d’entrée, on apprend en même temps que le héros que l’avenir qu’on lui entrevoyait n’aura finalement pas lieu…

C’est une bousculade dans la vie de Marbot, et c’en est une autre dans le fil du récit, dans la narration. Mais le fait est qu’encore et encore, de cette manière, ce second volume ne va pas cesser de nous malmener, tels des soldats du rang pendus aux ordres et aux contre-ordres d’un supérieur vicieux !

C’est sans doute le point négatif de ce second volume ; l’itinéraire de Marbot est comme le vol saccadé et illogique d’une mouche, et cela a tendance à perdre un peu le lecteur. Tout comme les transitions entre les tableaux, qui en ressortent quasi inexistantes. Et ce qui est dommage aussi c’est que changer brusquement, sans cesse, nous fait sans doute passer à côté d’anecdotes qui auraient pu être insérées dans cette frise temporelle historique qui défile à toute allure sous nos yeux, qui auraient pu ainsi calmer le rythme et donner plus de place à l’humour au demeurant toujours présent, mais moins que dans le premier volet.

Après, la stratégie de conteur de Stéphane Pêtre est claire et ne cache pas son jeu : par un héros mis en scène toujours « là où ça se passe » (comme l’ont fait les Mitton et autres réalisateurs de BD historiques), on rebondit de site en site, voyant défiler noms de lieux et noms de personnages connus, noms et dates de batailles, aussi, comme on compléterait en condensé (et par le plaisir de la lecture BD) notre savoir sur cette époque à laquelle se déroule Marbot.

Un tome peut-être moins charmant que le précédent, un tome peut-être de transition, d’une certaine manière, mais un tome quand même intéressant et appelant à découvrir la suite.
 

Par Sylvestre, le 3 septembre 2008

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