Le manoir

Trois amis se rejoignent pour aller "visiter" un vieux et imposant manoir complètement défraîchit. Ils commencent à explorer les pièces vides, découvrent des entrelacements d’escaliers qui descendent on ne sait où… Quand ils sont soudainement séparés…

Par fredgri, le 20 novembre 2019

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Notre avis sur Le manoir

"Le Manoir", de Josh Simmons, est un étrange album qui nous entraîne dans un périple sombre et mystérieux, ou progressivement s’installe un malaise épais et palpable tandis que les trois protagonistes glissent, chacun de leur côté, dans une sorte de cauchemars semble-t il sans issue.

L’artiste axe son intrigue sur ce que l’on devine, plus que ce que l’on voit véritablement. Ces ombres dans le coin, ces escaliers qui nous mènent vers l’inconnu, les craquements de plancher, la pénombre… L’angoisse monte au fur et à mesure des planches muettes, nous suivons les rôdeurs, nous découvrons les lieux à leurs côtés sans vraiment arriver à appréhender ce qui va suivre !
Et même si ce "manoir" reste inerte, même s’il n’est ici nullement question de fantômes, de vraie horreur, nous nous attendons chaque seconde à voir les choses empirer, fascinés par cette ambiance dramatique qui prend le dessus très vite !

Josh Simmons ne se contente pas de proposer un banal récit d’épouvante, il est avant tout question d’amour, d’exploration, d’aventure, de l’adolescence qui s’affirme. Acclamé par la critique, édité par Fantagraphics, le plus grand éditeur américain de bandes dessinées indépendantes et récemment nommé aux célébrissimes Eisner Awards, Josh Simmons débarque enfin en France, après une campagne Ulule en juin dernier qui a permis à Huber d’éditer trois de ses albums (Le Manoir, Black River et The Mark of the Bat"). Il a commencé en 2001 avec sa série Happy et après s’être petit à petit fait remarquer sur la scène indé américaine il est enfin traduit chez nous !
Ses univers sont sombres et désenchantés, une horreur parfois brutale, très ancrée dans le quotidien de ses personnages.

Le Manoir impressionne par sa sécheresse et sa violence muette. Mais l’album ne laisse absolument pas indifférent…

Pour lecteur averti !

Par FredGri, le 20 novembre 2019

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