MANGEUR D'AMES (LE)
La porte

Qu’y a-t-il de commun entre l’Irlande et Le Québec hormis l’amour de la bonne bière : une histoire, celle d’une porte dont le gardien a été tué et qui recélerai derrière selon certains un trésor, selon d’autres, une abomination qui, si elle était libérée pourrait conduire le monde à sa ruine.
Du fin fond d’une taverne d’un village perdu en Irlande, un guerrier braillard, soiffard et bagarreur va prendre la mer. Alerté de ce qui s’est produit au lac à l’ombre, McChulainn va se lancer tête baissée dans la bagarre.

Par olivier, le 16 septembre 2013

Notre avis sur MANGEUR D’AMES (LE) #2 – La porte

Dans le village d’Ovide, la question de savoir si un trésor est dissimulé derrière la porte divise les habitants. Ceux qui veulent croire à la version de la sirène réclament que l’on ouvre la porte, Ovide, lui, soutenu par la belle Oriance et ses frères croient en la prophétie de la vieille Adélaïde.
Le monstre Shoshaminissipeshimini était bien le gardien de la porte, non pas pour empêcher les humains d’entrer mais pour interdire à une entité maléfique d’en sortir.
Sur les conseils d’Adélaïde, qui se révèle être une ancienne compagne du gardien, Oriance part à la rencontre de la tribu amérindienne de celle-ci afin de savoir de quoi la bête était le gardien. Sa rencontre sur le chemin avec le curé de la paroisse qui s’en revient après des mois d’absence et qui est atterré par les nouvelles lui confirmera les dires de la vieille femme tout en lui apportant une explication plus approfondie qui ouvre des perspectives terrifiantes pour le monde.
Aux abords du lac à l’ombre, le mal qui s’agite derrière la porte laisse filtrer sa malfaisance au travers de la fissure de la porte. Le clan du village opposé à Ovide devient agressif et pire encore, les habitants d’un hameau délabré à quelques lieues du lac se transforment lentement en gobelins hirsutes. Nul doute un esprit funeste est à l’œuvre menaçant d’entrainer le monde dans la douleur et l’affliction.
Le récit prend dans ce second tome une dimension épique. L’arrivée du personnage de McChulainn, troisième maillon de la triple alliance qui permit autrefois de vaincre le démon emporte l’action dans un déluge de coups et de forfanterie.
Contre les monstres et la sorcellerie le villageois, braves mais simples, ne sont pas armés et la guerre qu’ils vont devoir mener sera meurtrière.

Après la mise en place du récit dans le tome 1, François Lapierre ouvre l’histoire sur de la grande aventure, surprenant le lecteur qui aurait pu s’attendre à une gentille légende du Québec.
Nous voilà plongés avec plaisir dans de l’héroic fantasy. Le rythme est soutenu, les dialogues percutants et le scénario parfaitement maitrisé. Alternant les différentes scènes où évoluent simultanément les personnages, François Lapierre laisse la tension monter tout en conservant une touche d’humour qui contrebalance la terrible aventure qui occupe nos héros.
Parfaitement soutenu par le dessin de Patrick Boutin Gagné qui anime de belles scènes de baston où ça trucide et décapite à tour de bras tout en conservant de bien belles pages intimistes qui respirent le calme et la bienveillance ce second tome du Mangeur d’âmes est un vrai bon moment de lecture.

Par Olivier, le 16 septembre 2013

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