Manbat

(Batman: Manbat 1 à 3)
Marilyn Munroe est une jeune activiste qui se bat contre les expériences sur les animaux. Un soir elle s’introduit dans un laboratoire et réussit a voler sans trop savoir ce que c’est une sorte de fiole contenant un virus mortel ! Poursuivie par la sécurité elle se réfugie dans les montagne et finit par tomber dans une crevasse. Quand elle se réveille elle se rend compte qu’elle est dans le repère du Manbat…
Jadis, le Manbat fut un scientifique qui s’inocula un produit afin de copier les codes génétiques de la chauve souris. Ce pendant l’expérience le transforma en une énorme créature mi homme mi chauve souris. Depuis il s’est réfugié dans des cavernes, avec sa femmes qui se transforme petit à petit elle aussi, ainsi que leurs enfants…
Mais le Batman est lui aussi sur les traces de Marilyn…

Par fredgri, le 29 juin 2012

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Notre avis sur Manbat

Cette mini-série, en 95, se proposait d’amener le Manbat jusqu’au bout de ses expériences, de ses théories, quitte à transformer sa propre famille.

Ici, aucun sentiment de culpabilité, aucun regret, la créature vit très bien dans son repère, loin de cette humanité qui la méprise et la craint ! Batman apparaît dans ces pages bien plus comme une caricature absolutiste, aux muscles hypertrophiés, limite ridicule sous son masque qui ressemble beaucoup plus à une extension maquillée. D’ailleurs Delano ne l’épargne pas dans ce récit, complètement mené par le bout du nez par le système pour qui il travaille, le Batman n’est absolument pas à sa place dans l’intrigue qui se joue, une intrigue qui remet en question l’humanité et ses dérives !

En fin de compte, la créature, dans ses excès, gagne bien plus en sentiments, en profondeur que ce justicier d’opérette, embourbé derrière des principes moralisateurs, et la fin en est le parfait exemple.
Ce qui est extrêmement fin aussi c’est l’étude de caractère de Delano, surtout sur le rapport entre tout les membres de la famille Manbat. Le jeune qui rêve d’une vie normale, en écoutant sa musique, en buvant ses sodas, comme n’importe quel ado de son âge, il essaye de draguer maladroitement Marilyn, il l’aide sans vouloir néanmoins complètement désavouer les principes de son père…

Mais ce qui est surtout remarquable dans ces planches c’est le graphisme de John Bolton. De la couleur directe bourrée de matières, de vies, de subtilité, avec quelques variations de style par-ci par-là, tout en offrant quelques pages sublimes qui mériteraient bien de figurer sur un mur !

Une mini-série passée quelque peu inaperçue, néanmoins elle devrait vous permettre de passer un bon moment de lecture avec cet étrange huis clos intimiste !

Par FredGri, le 29 juin 2012

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