La malédiction du Titanic

Et si, derrière le naufrage du fameux paquebot Le Titanic, se cachait une autre histoire !
Dans les pages de cet album nous découvrons qu’un des passagers, monsieur Astor, transportait en secret, dans une malle, un trésor ramené d’Égypte. Quand un autre passager entre dans la cabine d’Astor, pendant que ce dernier fait la fête, pour le voler, il découvre quel est ce secret. En volant une amulette qu’il a trouvé dans la fameuse malle, il libère une malédiction qui va mettre un terme à la croisière, de manière dramatique…

Par fredgri, le 6 avril 2012

Lire les premières pages de La malédiction du Titanic

Publicité

Notre avis sur La malédiction du Titanic

Le dessinateur, Emre Orhun, utilise une technique des plus difficiles, la carte à gratter. Cette technique consiste à gratter avec une pointe une feuille préalablement enduite d’encre noire, ce qui permet ainsi de "montrer" le blanc du papier en dessous. C’est une technique qui force les artistes qui y ont recours à travailler leur dessin en négatif, c’est à dire de le définir par touche de blanc, plutôt qu’en traçant des traits en noir !

Cela donne tout de suite une atmosphère très particulière, ou la lumière à beaucoup d’importance, de même que la profondeur des noirs. Et ici, l’ambiance est importante, toutes les scènes se passent de nuit, les passagers aisés font la fête, se déguisent, traînent dans les couloirs, aveugles à tout ce qui se joue autour d’eux.
D’ailleurs, on voit très vite que "l’action" se joue bien plus dans les coulisses, loin de ces coupes de champagne. On est sur le Titanic, le plus grand paquebot du monde, le plus luxueux, c’est l’effervescence, l’insouciance ! Mais dans l’ombre, des silhouettes se faufilent. On vient de retrouver un corps dans une cabine, on a volé une amulette, que se passe-t il ? Une malédiction ?

Cédric Rassat nous concocte une intrigue qui se balance entre fantastique, polar et catastrophe. C’est assez original de mélanger comme ça les univers (en plus, on voit parmi les personnages des gens comme Cousteau, Popeye, Haddock etc.), de jouer sur les différences de ton, entre burlesque et horreur, entre les rires et les cris et de reléguer ce naufrage au second plan.
On sent la célèbre catastrophe qui se profile de plus en plus vite, tandis qu’en parallèle, on découvre un autre drame avec cette malédiction qui va accélérer les choses. Car, en soi, le naufrage se résume aux dernières pages, le principal c’est ce qui va amener le récit jusque là.

Le scénario est donc très bien équilibré, avec une attention toute particulière donnée aux personnages principaux qui, même s’ils n’échappent aux stéréotypes, n’en sont pas moins bien caractérisés. De plus, j’ai beaucoup aimé l’intervention du fantastique dans tout ça. C’est surprenant, complètement décalé par rapport à ce qu’on connait des évènements, mais la trouvaille est vraiment intéressante.

La grande découverte, encore une fois, c’est le tour de force graphique de Emre Orhun qui livre ici une cinquantaine de planches absolument sublimes. Les détails et les expressions sont superbement bien rendus. Il y a peut-être une tendance au grotesque dans les visages, les mains, les personnages secondaires, mais je trouve que ça rajoute vraiment à l’étrangeté de l’album qui devient fascinant et passionnant !

Plongez vous vous aussi dans ces planches, dans cette histoire incroyable !

Par FredGri, le 6 avril 2012

Nos interviews, actus, previews et concours

À propos

Actualités, interviews, previews, galeries et concours.

Publicité