MALEDICTION DES SEPT BOULES VERTES (LA)
Le rire de la sorcière

 
Guilio bénéficie de la jeunesse éternelle que lui confèrent les trois boules vertes qu’il a su rassembler mais ses amis, eux, subissent le temps qui passe. Avec Othon et Bergen, le jeune immortel va se lancer dans une nouvelle aventure qui va le mener au bout du monde, dans un phare bâti là où les eaux des océans basculent vers le néant. Trois clés seront nécessaires pour ouvrir la porte de la Salle du Temps, tout en haut de ce phare. Sur chacune de ces clés, un symbole : un serpent, un hibou et un poisson…
 

Par sylvestre, le 19 octobre 2016

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Notre avis sur MALEDICTION DES SEPT BOULES VERTES (LA) #5 – Le rire de la sorcière

 
D’entrée, après les deux premières planches, un flashback nous renvoie de l’année 669 à l’année 610. Puis le récit cahote dans le temps, ne parvenant pas à se stabiliser vraiment : d’une vignette à l’autre, les années passent. D’une vignette à l’autre, on passe d’un mois à un autre ou d’une saison à celle d’après. C’est assez pénible à suivre, en vérité, mais il est clair que dans cette histoire où les boules vertes ont apporté l’immortalité au héros Guilio, le temps qui passe est un élément très important. Même si le scénariste peine un peu à nous faire trouver ses enchaînements logiques ! M’enfin !

L’histoire sinon est de facture assez classique : une quête, avec ses rencontres et ses dangers, avec ses difficultés et ses victoires. Mais là encore, petits reproches à faire sur le traitement des choses… La scène du tourbillon, par exemple : celle qui figure sur la couverture de cette réédition (et qui, au passage est plus jolie que celle avec le serpent de l’édition originale). Cette scène est spectaculaire en son genre, elle est génératrice de stress. Et pourtant, en une seule planche, "c’est réglé", on n’en parle plus ! Et c’est comme ça jusqu’au bout… Jusqu’à la fin qui elle aussi, dans son genre, à coup de visées un poil trop philosophiques, nous laisse comme deux ronds de flan, sans trop qu’on sache si on a bien tout pigé ou pas.

Cette ultime aventure de Guilio que nous ont rapportée Laurent Parcelier et Samuel Épié est moins agréable à lire que les précédentes. C’est bien dommage parce que le dessin est resté le même que dans les tomes précédents : un dessin ligne claire fort plaisant. Parce que l’originalité est toujours bien là, dans cet univers plein de créatures et d’architectures hallucinantes. Et parce que la mise en couleur (qui a motivé la réédition de la série) est vraiment bien faite, vintage-ce-qu’il-faut, donnant aux décors, quand les héros évoluent sur des dallages ou des constructions maçonnées, des airs de ces décors des jeux d’arcade auxquels on jouait sur ordi à la grande époque des disquettes !

Une conclusion un peu moins à la hauteur que tout ce qui a précédé, mais le terme d’une série tout de même remarquable !
 

Par Sylvestre, le 19 octobre 2016

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