Un récit des Contes de la Pieuvre

Argentine, 1925. Une maison. Un coup de feu. Un homme est à terre, mortellement blessé, une artère touchée, la balle a perforé le poumon… Il se souvient. Il se nomme Gustave Babel et a été un tueur qui travaillait pour La Pieuvre.
Son premier souvenir le ramène en 1913. Un mois de juin. En Ecosse, près de Glasgow. Il avait un contrat sur un certain Hughtington. Et c’est à partir de là que ça a commencé… Babel s’est mis à faire des rêves…

Par berthold, le 20 février 2017

Publicité

Notre avis sur Un récit des Contes de la Pieuvre

La Malédiction de Gustave Babel est un bel album. La présententation est soignée. J’aime beaucoup le travail sur la couverture, ce relief qui joue avec le titre et les personnage de Babel, mis en avant. Et puis, il y a ce dos toilé, qui rajoute du cachet.
Puis, nous ouvrons les premières pages, nous découvrons une belle préface signée Serge Lehman, l’acolyte de Gess sur La Brigade Chimérique…
Puis la première page. Trois cases. Un décor bucolique. En seconde case, on entend un Pan ! Un enfant se met à courir dans la troisième case. On tourne la page : une porte ouverte qui nous invite à rentrer dans cette somptueuse demeure vue page précedente. Un homme git à terre, touché par une balle en pleine poitrine, près du coeur. On comprend qu’il est le narrateur… Nous remontons le temps pour le retrouver un peu plus jeune, l’année où tout a commencé à aller un peu de travers : 1913…

Je ne vais pas tout vous raconter comme ça… ! Ce récit est tout simplement fabuleux ! Du grand art ! C’est passionnant ! Un très bon album, somptueux roman graphique, je dirais même.

La Malédiction de Gustave Babel
est signé Gess (Carmen McCallum, L’Oeil de la Nuit…) qui s’occupe d’absolument tout : scénario, dessins, couleurs.

L’intrigue de Gustave Babel est fort bien réussie. Jusqu’au bout, il nous tient en haleine en nous racontant l’histoire de ce tueur, travaillant pour une organisation nommée La Pieuvre. Nous découvrons comment tout va s’enchaîner bizarrement pour lui. Les hommes qu’il doit tuer meurent avant qu’il n’ait eu le temps d’appuyer sur la gachette, entre autres. Et cela le perturbe. Il se met ensuite à faire des rêves qui le perturbent encore plus.
Gess nous propose de suivre un personnage intéressant à plus d’un titre. Un personnage qui se cherche,  qui retrouve ses souvenirs qui avaient disparu. Je ne vous en dirais pas plus plus, l’histoire est tellement riche et passionnante.

Graphiquement, c’est beau. Gess a un style particulier qui convient parfaitement avec ce genre de récit. Ah, je le verrai bien sur un titre de l’univers hellboy, par exemple.
La mise en scène est dynamique. La composition de chaque case est bien pensée. Rien n’est laissé au hasard. Même le choix des couleurs est judicieux.

La Malédicition de Gustave Babel est un conte que je vous recommande vivement. Vous auriez tort de passer à côté de ce nouveau chef d’oeuvre de la bande dessinée. Gess s’affirme comme un grand scénariste, en plus d’être un grand illustrateur !

 

Par BERTHOLD, le 20 février 2017

Publicité