MALBETE (LA)
Monsieur Antoine en Gévaudan

La bête du Gévaudan fait toujours régner la terreur en cette triste année 1765. Le Roi est las de voir que nul chasseur ne parvient à la neutraliser. Il décide donc d’envoyer sur place son porte-arquebuse, Antoine de Beauterne, pour régler le problème. Le noble cavalier croise, par hasard, le chemin du jeune Barthélémy, onze ans, qu’il embauche comme palefrenier. Une réelle complicité s’instaure entre les deux personnages, pour le plus grand déplaisir du fils de Beauterne, François, dont la jalousie pourrait porter préjudice au jeune garçon.

Par legoffe, le 4 avril 2015

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Notre avis sur MALBETE (LA) #1 – Monsieur Antoine en Gévaudan

Aurélien Ducoudray est devenu un auteur remarqué avec le passionnant « Amère Russie ». Pour cette nouvelle bande dessinée, prévue en 2 tomes, il revient en France, mais bien des siècles plus tôt. Il a décidé, en effet, de s’attaquer à la célèbre histoire de la Bête du Gévaudan.

Le sujet a toujours passionné et intrigué le public et il a fait l’objet de bien des parutions. L’auteur l’aborde néanmoins sous un angle qui offre une réelle fraîcheur à cette affaire. Car, plus que la chasse à la bête, ce sont les relations entre le vieux Beauterne et Barthélémy qui portent le livre. Au delà, l’ensemble des personnages de l’album apportent de la valeur ajoutée à l’ouvrage. Ducoudray, fidèle à lui-même, trouve dans les faits historiques l’occasion de raconter le quotidien des gens face à l’hostilité de leur environnement. Car, si la bête rôde, elle n’est pas la seule à vouloir du mal à son prochain. Les hommes restent les animaux les plus dangereux. Ils chassent leurs semblables pour des raisons d’argent, pour des motifs religieux…
Autant de points abordés dans le livre (Barthélémy est orphelin, son père a été tué sur ordre du Roi car il était protestant) et qui permettent d’apporter un éclairage plus humain, quasi sociologique, à l’histoire de la Bête, que l’on voit peu d’ailleurs. Les amateurs de livres historiques apprécieront, les férus de monstres peut être moins.

Pour l’accompagner dans ces forêts inquiétantes, Ducoudray a fait appel à Hamo, connu notamment pour son très bon boulot sur « Special Branch ». Son coup de crayon est ici remarquable, valorisé par une très belle mise en couleur. Chaque planche respire le souci du travail bien fait. C’est tout simplement superbe. Cela contribue beaucoup à l’attrait de cette BD.

Dès lors, le lecteur est happé par son sujet. Nul doute qu’il se laissera mener par les auteurs afin de connaître le destin du jeune Barthélémy !

Par Legoffe, le 4 avril 2015

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