La mal aimée

Sambong


avait appris de la bouche de copains plus âgés que lui que pour faire des bébés, il suffisait à un homme et à une femme d’être très très proches l’un de l’autre. Quand, par un jour de pluie, il s’est abrité sous un pont où la belle Dallye avait elle aussi trouvé refuge, et quand, lorsqu’un éclair avait déchiré le ciel, il s’était blotti contre elle (et avait même touché sa poitrine !), Sambong fut persuadé que quelques mois plus tard, il allait être papa !!! En garçon très responsable et très amoureux, il se mit à préparer la venue de son bébé…
 




Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur La mal aimée

Lire le préambule de Dong-hwa Kim suffit à nous convaincre que cet auteur est un poète inspiré. Par les métaphores qu’il utilise, il est en plus très en phase avec les ambiances de cette campagne coréenne de son enfance qu’il chérit et qu’il nous décrit avec tant de délicatesse. Les souvenirs de tout un chacun étant une base solide aux histoires les plus authentiques, on n’est donc pas étonné de savoir que des éléments autobiographiques viennent donner corps au récit et, par extension, aux planches du manhwaga…

La mal aimée est un recueil rassemblant plusieurs histoires courtes. Des histoires « couleur terre », comme on pourrait les qualifier pour faire un clin d’œil au titre d’une autre œuvre de Dong-hwa Kim qu’on a déjà lue dans la même collection Ecritures des éditions Casterman. Des histoires pleines d’une naïveté et d’une simplicité desquelles jaillissent une beauté et une générosité sans pareilles.

Un autre univers pourrait-il être le berceau d’histoires si jolies, si fraîches, si attendrissantes ? On se surprendrait presque à attribuer à la campagne du pays du matin calme des vertus de jardin d’Eden ! La réponse est sûrement non, naturellement, mais le constat est là  : Dong-hwa Kim excelle dans ce registre, et cet énorme ouvrage La mal aimée est un incontournable pour qui voudrait vivre une longue parenthèse dans des lieux et à une période hors du temps.

Un voyage dans le Bonheur…
 

Par Sylvestre, le 10 novembre 2008

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