MAJIPOOR
L'île du sommeil

Suite à leur passage désastreux chez les Changeformes, Valentin et sa troupe de saltimbanques ont pris la fuite, non sans assurer malheureusement un dernier combat meurtrier contre les humanoïdes mutants. Il ne fait maintenant aucun doute pour ses compagnons d’infortune renseignés par leurs rêves que le jeune homme est de noble lignage et qu’il est le véritable Coronal de Majipoor. Aussi, considérant la terrible menace qui pèse sur le royaume, Valentin, qui a enfin accepté son identité seigneuriale, se doit de tout tenter pour le préserver. Pour ce faire, une seule chose l’importe, celle d’atteindre l’île du sommeil et y rencontrer la Dame de ces hauts lieux. Mais pour cela, il va devoir éviter les pièges de l’ennemi et franchir de nombreuses étapes avant de pouvoir d’accéder au but ultime de sa reconquête.

Par phibes, le 2 mai 2010

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Notre avis sur MAJIPOOR #2 – L’île du sommeil

L’adaptation en bande dessinée de la saga initialement créée dans les années 80 par le romancier prolifique Robert Silverberg se poursuit grâce à ce deuxième opus avec, à la barre, deux auteurs au faîte de leur art, à savoir Olivier Jouvray (Lincoln, Kia Ora…) et David Ratte (Toxic planet, Le voyage des Pères…).

En ce présent tome, Valentin a définitivement admis son identité "coronalienne" et s’investit d’une mission à la hauteur de ses prérogatives usurpées, à savoir sauver le monde de Majipoor d’une manipulation insidieuse. C’est ainsi qu’il passe à l’échelon supérieur et s’engage dans un "pèlerinage" qui doit lui permettre de retrouver celle qui hante ses rêves.

Le travail sur l’adaptation de l’univers fantasy de Robert Silverberg est toujours excellent et permet, dans sa forme épurée, de bien appréhender le voyage très animé du jeune Valentin. Alors que le précédent épisode lui a permis, fort de son amnésie, de se constituer une petite troupe bigarrée, les péripéties de l’île du sommeil lui donnent l’occasion de s’en détacher (difficilement à cause de Carabella) pour lui permettre d’agir en pèlerin responsable et autoritaire. A ce titre, le coronal en puissance se voit soumis à un rituel qui vient expliciter une partie de l’organisation politique du monde de Majipoor.

David Ratte nous régale de ses graphiques qui font preuve d’une recherche détaillée toujours plus pointue et d’une colorisation admirable. L’univers qu’il nous offre visuellement est des plus exotiques, dépaysant de par la faune et la flore qu’il ne manque pas de réaliser avec beaucoup d’originalité et de douceur. Mais il peut aussi se révéler beaucoup plus terrifiant quand il s’agit de la rencontre avec les dragons dont un des spécimens est représenté sur le premier de couverture.

Un deuxième opus remarquable qui s’inscrit parfaitement dans la lignée de l’épisode du Château de Lord Valentin et qui met à l’honneur une reconquête honorable parsemée d’embûches et de rencontres hors norme.

 

Par Phibes, le 2 mai 2010

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