MAÎTRES INQUISITEURS (LES)
Talh

Le Maître Inquisiteur Hadar accompagne le Consul Rechan vers son fief qu’il va devoir administrer. Situé au nord de la Leonie, le territoire en question se veut on ne peut plus ingrat. Alors qu’ils traversent une lande rocailleuse sous une pluie battante, ils sont assaillis par une horde de monstres. Dans une ultime utilisation de son pouvoir, Hadar est maîtrisé tandis que ces accompagnateurs sont décimés. Cette agression a de terribles répercussions sur les crystaux protégés en la forteresse d’Arès. Inquiets par ces évènements, les Juges Nikolaï et Adrael sollicitent le secours du Maître-Inquisiteur Habner et de son équipier elfe Alyleen pour aller sur place et identifier les agresseurs. Pour ce faire, ils se voient escortés par un escadron de soldats auquel seront associés Fanellya, une jeune guérisseuse et le sinistre prisonnier Menelias qui a une connaissance des êtres monstrueux. Alors que la troupe semble constituée, Akia, fille d’Adrael, demande à participer à cette quête assistée de son ami Talh. Celle-ci va les entraîner dans les profondeurs obscures de la terre de la Leonie nordique.

Par phibes, le 29 juin 2021

Publicité

Notre avis sur MAÎTRES INQUISITEURS (LES) #16 – Talh

Scénariste récurrent de cette saga, Sylvain Cordurié vient par ce nouvel album étoffer le troisième cycle de celle-ci en nous projetant à l’extrême nord des terres d’Oscitan, sur un territoire dont les profondeurs regorgent de sinistres créatures. Nous replongeons dans cette intrigue au long qui vient corroborer qu’une menace plane sur le fameux ordre des Maîtres-Inquisiteurs.

Cette nouvelle quête est l’occasion pour l’auteur de faire appel à des personnages que nous avons déjà croisés (Habner, Akia…) sur plusieurs albums et de les mettre en scène au sein d’une aventure qui se veut assurément sympathique mais pour le moins conventionnelle. Usant pour cela d’une narration intimiste liée à celui qui a donné le sous-titre, on suit les pérégrinations d’une troupe d’individus qui se doivent d’aller à la rencontre d’un ennemi énigmatique et qui, bien sûr, vont être malmenés par celui-ci et son armée monstrueuse.

De fait, on pourra considérer que les évènements contés, même s’ils fricotent avec la puissance du fantastique, restent un tantinet en deçà de ce que Sylvain Cordurié a déjà produit dans la série et ne suscitent pas forcément la surprise telle qu’on pouvait l’attendre. Les péripéties souterraines d’Habner, Talh et Akia demeurent somme toute prévisibles et n’arrivent pas à générer une réelle adhésion du lecteur.

Côté illustration, Augustin Popescu assure une mise en images qui semble être un ton en dessous de ce qu’il a pu réaliser dans le tome précédent (n°11 : Zakariel). Il ne fait aucun doute que le talent est là mais moins mis en évidence que précédemment. Malgré tout, le travail graphique reste pour le moins intéressant, relevé par une colorisation qui se veut efficace.

Un seizième tome en demi-teinte qui nous amène bientôt à la conclusion du cycle que l’on espère plus percutante.

Par Phibes, le 29 juin 2021

Publicité