MAÎTRES INQUISITEURS (LES)
Sasmaël

En 1150, le puissant prince marchand Bran de Tyr et de nombreux convives ont été sauvagement assassinés lors d’une fête donnée dans son palais de la cité portuaire Destrion. Le Maître-Inquisiteur Sasmaël a été dépêché par son ordre afin de découvrir ce qui s’est réellement passé. Accompagné par son assistante elfe Lotweën, c’est la mort dans l’âme qu’il arpente les lieux du carnage pour enfin découvrir que le coupable de cette abomination n’est autre qu’un des siens et, qui plus est, son mentor, le maître inquisiteur Fendraël. Pourquoi ce déferlement de violence qui risque de discréditer l’ordre auquel il appartient ? Serait-il possible que Fendraël ait agi sous l’emprise de quelque drogue ? L’autopsie qu’il va réaliser va déjà lui donner certaines explications et qui vont corroborer le fait que ceux qui sont derrière cette sinistre affaire sont on ne peut plus puissants et prêts à faire replonger le monde d’Oscitan dans le chaos.

Par phibes, le 2 juillet 2015

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur MAÎTRES INQUISITEURS (LES) #2 – Sasmaël

Deuxième volet de la nouvelle série concept initiée par Jean-Luc Istin, Sasmaël vient compléter ce que l’on a pu découvrir dans le premier tome avec un autre maître inquisiteur, Obeyron. Ainsi Olivier Peru et Pierre-Denis Goux laissent leur place à deux autres artistes qui sont Nicolas Jarry et Paolo Deplano, un duo indissociable qui navigue entre histoires d’heroic fantasy (Les exilés d’Asceltis, Mercenaires) et aventures humoristiques (Nains !, Un coin de ciel bleu).

S’imprégnant de cet univers médiéval exotique qui, à la suite d’un conflit dévastateur, connaît des moments de paix sous l’influence des mages et de leur police spéciale, les fameux maîtres inquisiteurs, ce deuxième tome nous offre un nouveau récit complet qui nous entraîne dans une enquête policière menée par un autre limier, Sasmaël. Force est de constater que les péripéties se nourrissent encore une fois d’une sinistrose ambiante que l’on a pu apprécier précédemment et qui se veut profitablement pesante. Ici, le ver est dans le fruit puisque l’affaire dont il est question met en évidence l’implication d’un maître inquisiteur dans l’assassinat d’un dignitaire de la cité Destrion.

De fait, Nicolas Jarry se révèle particulièrement adroit dans son aventure et nous permet de le suivre dans une succession d’évènements qui n’éludent certainement pas actions, complots et violences, le tout dans des accents fantastiques prononcés. Assurément Sasmaël bénéficie d’un certain charisme, certes un peu moins prégnant qu’Obeyron mais suffisamment intéressant pour le suivre dans ses investigations qui, à n’en pas douter, vont confirmer la fragilité de la paix de ce monde.

L’on pourra accorder que Paolo Deplano assure un travail de qualité. Ce dernier réalise un dessin qui se veut, bien qu’assez différent du précédent, en totale corrélation avec cet univers imaginaire. Soutenu par une colorisation impressionnante, le trait met en exergue un réalisme généreux. Les décors sont consistants, riches en détails. Les personnages, quant à eux, très nombreux, sont caractériellement puissants via des expressions remarquablement bien exécutées.

Une deuxième aventure policière qui peut être lue avant la première, menée avec beaucoup de dextérité par un duo d’artistes qui confirment leur complémentarité et qui arrivent à maintenir le niveau de qualité initié antérieurement.

Par Phibes, le 2 juillet 2015

Publicité