MAÎTRES ASSASSINS
Osahar

Pour avoir combattu l’Ordre des Maîtres Inquisiteurs lors de la bataille d’Ares, la guilde des Maîtres Assassins et sa leader Neferis mesurent désormais leurs déplacements. Cette dernière a toutefois été obligée de répondre à l’appel de l’un de ses plus gros clients, le baron Jarle de Beaumar. A peine arrivée, l’ambiance morose des lieux lui fait craindre quelques mauvais tours qui se confirment par l’intervention brutale d’une escouade d’hommes masqués en armes qui tentent de la tuer. Neferis parvient à mettre hors d’état de nuire ses agresseurs non sans déplorer la perte de son client et les contrats qu’elle aurait pu avoir. L’examen du corps de ses assaillants lui apprend que ces derniers appartiennent à la Guide des Coupe-Lard. Désormais identifiés, Neferis décide de lancer les représailles. Pour cela, elle fait appel à Osahar, un homme de confiance afin que celui-ci mène son enquête et défasse cet adversaire néfaste. Il devra ainsi tuer celui qui se trouve à la tête de cette organisation, l’insaisissable Amarath.

Par phibes, le 21 août 2022

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Notre avis sur MAÎTRES ASSASSINS #1 – Osahar

Le Monde d’Oscitan n’a pas fini de livrer son architecture interne. Après avoir clôturé sa saga sur les Maîtres Inquisiteurs et leur ordre justicier, Sylvain Cordurié nous offre une autre facette de cet univers en nous présentant une autre organisation, certes opposée à l’Inquisition puisqu’elle œuvre pour le mal.

Ce premier tome nous renvoie après la bataille d’Ares dans laquelle la Guilde des Maîtres Assassins a été partie prenante (voir le tome 6 de la série des Maîtres Inquisiteurs) et nous présente de fait cette nouvelle confrérie du crime au travers d’une aventure basée sur la vengeance de l’un de ses membres, Osahar.

Le concept de cette équipée qui mêle les ambiances médiévales et fantasy reste dans la mouvance de ce que sait orchestrer le scénariste. Clair dans sa linéarité, sombre comme il se doit (on parle de tuerie tout de même), violent irrémédiablement, le récit s’attache à un personnage de l’ombre, un individu tout aussi indécelable que celui sur les traces duquel il va se lancer.

Pour expliciter ses manœuvres d’infiltration et, comme Sylvain Cordurié le fait souvent dans ses récits, pour travailler la profondeur de ce tueur, il n’hésite pas à user d’une voix-off très présente, volubile à souhait et complémentaire des nombreux dialogues qui l’accompagnent. Par la même occasion, il entretient ici le mystère autour de celui qui est recherché, le fameux Amarath, délivrant peu d’indices pour inévitablement provoquer une rencontre finale choc.

Branché comics, Gianluca Guliotta fait une ouverture dans cette série des plus impressionnantes. Il nous assure d’un travail de haute volée, doté d’un réalisme qui reste conforme à l’univers graphique d’Oscitan. Bénéficiant d’effets visuels détonants et d’un découpage très dynamique, l’artiste fait sensation, aidé en cela par une colorisation sombre qui est bien en rapport avec les aptitudes de la sinistre guilde des Maîtres Assassins.

Un premier volet sur un ordre que l’on a déjà croisé auparavant et qui donne déjà la tonalité de la saga, sombre et violente.

Par Phibes, le 21 août 2022

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