MAITRE DE BENSON GATE (LE)
Quintana Roo

Richard Benson a appris par cet étranger venu chez lui que son frère, Calder, est vivant, et qu’il est de retour au pays. Le dénommé Malloy va lui conter comment il a connu Calder et ce qu’ils ont vécu. Comment, avec l’aide d’un prêtre défroqué, de trois Mexicaines, ils se sont mis sur la piste d’un trésor enfoui dans la jungle et comment cela a mal tourné.
Eléanor, la femme de Richard, en apprenant le retour de Calder, s’est lancée à sa recherche en compagnie de Taylor…

 

Par berthold, le 25 novembre 2011

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Notre avis sur MAITRE DE BENSON GATE (LE) #4 – Quintana Roo

Lorsque je regarde la couverture de ce nouveau tome de la série Le maître de Benson Gate et que je vois cet homme en premier plan, je pense de suite au film de Sam Peckinpah : La horde sauvage et à William Holden qui interprète Pike Bishop dans ce long métrage. Là, après la lecture de ce tome qui conclut le second cycle, je me dis que le réalisateur de Croix de fer aurait pu adapter l’œuvre de Nury et Garreta et en faire un grand film. Il est vrai que certaines scènes, surtout celles se déroulant au Mexique, font très "western".

Fabien Nury, le scénariste des Chroniques de Légion, d’Atar Gull, nous entraîne dans une saga familiale, dans un conflit fraternel qui parcoure l’histoire des USA. Il mêle le drame d’une famille à un récit d’aventures qui passionne, qui vous prend et vous donne envie d’en lire toujours plus. Ici, Nury va s’attarder sur l’histoire de Malloy, l’étranger venu annoncer à Richard que Calder est vivant. Il va nous conter comment ils se sont lancés dans la quête d’un trésor perdu dans la jungle du Mexique, en pleine révolution mexicaine. On sent l’influence des films de Peckinpah, ici, ou celle de certains westerns spaghettis dont ceux de Sergio Leone lors des passages où Calder et Malloy massacrent des soldats, ou encore lorsqu’ils se retrouvent dans le camp du commandant Ignacio Alvarez et vont devoir libérer le prêtre qui manie aussi la parole de Dieu que la mitrailleuse (influence du Django de S.Corbucci ?). Puis, l’aventure se transforme pour nous faire penser au film de John Huston Le trésor de la Sierra Madre. Il est vrai que le lecteur n’a pas le temps de s’ennuyer dans ce tome ci.
Et puis, Fabien Nury a montré qu’il est un excellent narrateur et qu’il nous régale avec ces diverses séries depuis peu. Ces influences servent à nourrir la base de ses séries et il en fait des récits d’une rare qualité, comme le montre Le maître de Benson Gate. Avec la fin de ce diptyque, nous ne sommes pas au bout de nos surprises et nous voyons que le mal perdure dans la famille Benson.

Le dessin de Renaud Insiders Garreta est efficace ! Il y a un rythme soutenu et une ambiance qui ressort de ses planches. Il nous offre de fabuleux décors tout comme il se déchaine lors de scènes fortement violentes (voir la scène de l’évasion du "padre". Il sait faire ressortir l’émotion quand il le faut et nous étonner à plus d’un titre aussi.

Ce tome 4 est une excellente surprise, une bonne conclusion du second cycle qui nous donne envie de poursuivre l’aventure et de découvrir ce que Nury et Garreta réservent aux frères Benson.
Un tome et une série à ne pas manquer !

 

Par BERTHOLD, le 25 novembre 2011

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