Une main en or

En pleine nuit, un cow-boy qui passait par là, tombe sur un cadavre. Ce cadavre a la particularité d’avoir une valise attachée à son poignet par une paire de menottes. Un signe que ne trompe pas. Après quelques hésitations, le cow-boy va évidemment couper le bras du cadavre pour s’emparer de la lourde valise. Mais cet argent tombé du ciel ne se fera pas sans un méchant revers de médaille, de la part du destin.

Par Placido, le 22 mai 2013

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Notre avis sur Une main en or

Issue de la collection Vingt-Quatre de L’Employé du Moi (une collection qui regroupe des formats courts de 24 pages qui se veulent "expérimentales et spontanés"), Une Main en Or séduit par son côté Western. Un cow-boy, déjà à la base, c’est cool. Une valise bourrée de fric menotté à la main d’un cadavre, ça se pimente. Sauf que là, nous n’avons pas affaire à une histoire classique du genre. Il s’agit d’un huit clos, en contrebas d’une petite falaise, des rochers et un buisson en guise de décor. Un huit clos où le personnage est seul, seul avec ses réflexions, ses hésitations, ses états d’âmes et sa folie.

Une Main en Or parle aussi du basculement très rapide de la conscience humaine dans l’absurdité, avec une simple valise. D’un pauvre type à peu près normal qui se retrouve à faire n’importe quoi, n’importe comment. L’intervention fantomatique ne vient qu’accélérer sa chute, inévitable.

Le tout est formidablement mis en scène dans un mathématique gaufrier et l’ambiance particulière du désert est rendue par des planches monochromes aux couleurs changeantes, du plus bel effet.

Par Placido, le 22 mai 2013

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