Mai 68, histoire d'un printemps

 
C’était confus mais c’était fort, entraînant, convainquant ! C’était un peu du grand n’importe quoi, organisé à coups de mots d’ordre, mais c’était sérieux et en ont émergé quelques leaders que le gouvernement ne pouvait plus ignorer… Les étudiants n’étaient pas d’accord sur tout mais ce fut "leur" mouvement… Mai 68 !

Le rassemblement du 22 mars, les étudiants dans la rue ou occupant des sites emblématiques, les revendications… La police, les barricades, les rixes… La société était en ébullition ! Une brêche sociale s’était ouverte, dans laquelle les ouvriers ont fini par s’engouffrer eux aussi, profitant de la dynamique de la révolte pour faire entendre leurs voix à leur tour, jusqu’à mettre le pays à l’arrêt et faire vaciller le pouvoir du Général de Gaulle.

Mai 68… Des mouvements de lutte et des grèves pour en finir avec un système dépassé… Révolution !
 

Par sylvestre, le 8 mai 2018

Notre avis sur Mai 68, histoire d’un printemps

 
2018 marque le cinquantième anniversaire de la révolte étudiante puis ouvrière de mai 1968. De nombreux ouvrages paraissent donc qui commémorent les événements en en rappelant le déroulement et Mai 68 – Histoire d’un printemps en fait partie. Parue aux éditions Des ronds dans l’O, cette bande dessinée retrace la chronologie des faits en la présentant à travers le regard et l’expérience de personnages fictifs synthétisant des "acteurs lambda" ayant forcément existé.

Désordre et confusion, anarchie et enthousiasme débordant… Paris, épicentre de la révolte estudiantine, traversa une période qui la vit mise sens dessus dessous, mais c’est avec la rigueur imposée par la composition des planches en "gaufrier" que la bande dessinée est mise en images. A raison de quatre lignes par planche sur la quasi totalité des pages, avec une palette de couleur très réduite donnant parfois aux vignettes des airs d’affiches de propagande et au "son" de la narration d’un Paul "à la Scott McCloud" (L’art invisible, par exemple) ou d’un autre, mai 68 nous est raconté du début à la fin et du côté étudiant comme du côté du pouvoir.

En une centaine de pages, on révise le principal. L’histoire est retracée et ceux qui l’ont "écrite" (Cohn-Bendit et Pompidou pour n’en citer que deux) ou accompagnée sont mis en scène plus ou moins longtemps en fonction de l’importance du rôle qu’ils ont joué. Les dialogues quant à eux s’appuient régulièrement sur des phrases, des slogans ou des extraits de discours historiques, faisant du récit un reportage "au présent" plutôt qu’une rétrospective qui aurait pris le recul qu’on a aujourd’hui sur mai 68.

C’est dense, c’est solide, c’est documenté, mais l’alternance des "témoins" nous relatant les faits font de ce rapport un exposé plus vivant que le serait un cours d’Histoire à hypnotique débit régulier. En sept chapitres, le scénariste et historien Arnaud Bureau et le dessinateur Alexandre Franc parviennent à nous en faire revivre un, très important, qui a marqué l’Histoire (moderne) de France et dont on entend encore parfois l’écho de nos jours…
 

Par Sylvestre, le 8 mai 2018

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