MAGNUM PHOTOS
Cartier-Bresson, Allemagne 1945

 
Devant l’avancée des nazis sur le sol français et parce qu’il pensait que c’était la seule manière de retrouver la paix en France, le Maréchal Pétain a annoncé le 17 juin 1940 qu’il allait signer l’armistice avec l’ennemi. Des bataillons entiers reçurent alors l’ordre de se rendre ; il y avait parmi eux celui dans lequel servait le photographe Henri Cartier-Bresson.

C’est ainsi que de 1940 à 1943, Cartier-Bresson fut séparé de son appareil photo : un Leica qu’il avait soigneusement caché en attendant que se termine cette période pendant laquelle il fut prisonnier des Allemands dans différents "Stalag" desquels il a toujours essayé de s’évader. Lorqu’à sa troisième tentative il y parvint, il retrouva son appareil et se remit au photojournalisme, comptant parmi les précieux rapporteurs des ambiances de la fin du conflit et du début de l’après-guerre…
 

Par sylvestre, le 18 septembre 2016

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Notre avis sur MAGNUM PHOTOS #2 – Cartier-Bresson, Allemagne 1945

 
Cartier-Bresson, Allemagne 1945 est le deuxième tome de la série Magnum Photos. Le premier *, qui traitait du débarquement des Alliés en 1944 en Normandie, était au format paysage. Celui-là est au format portrait et de dimensions 18×24, tout comme le sera le troisième volume annoncé, relatif à McCurry et aux événements du 11 septembre 2011 à New York. Oui, il est question de photographes renommés et de prises de vues dans cette série, mais peu importent les formats, finalement, du moment que les images (photos et dessins) jouent leur rôle !

Cet ouvrage à la couverture cartonnée rassemble, après une page de préface, une bande dessinée comptant 90 planches en noir et blanc et un cahier supplémentaire de 46 pages. Dans ce cahier écrit par Thomas Tode et revenant sur la période concernée, on retrouve de nombreuses reproductions de photos de "HCB". Si certaines on été intégrées reproduites dessinées dans la BD, d’autres n’y sont que "suggérées" et l’on voit ainsi parfois dans les vignettes réalisées par Sylvain Savoia le moment où des photos ont été prises, mais d’un autre angle de vue. On fera aisément le lien, après avoir lu la BD, avec les véritables photos.

Ce récit est biographique, il passe cependant très vite sur différentes parties de la vie de Cartier-Bresson pour "zoomer" plus spécialement sur la période s’étendant de 1940 à 1946. C’est avec le recours à quelques flashbacks qu’est organisé le scénario de Jean David Morvan et Séverine Trefouël.

Comme pour rendre hommage à cette volonté qu’avait HCB de capturer l’instantané, la bande dessinée propose (certes) des séquences où les vignettes se suivent et décomposent l’action, mais elle regorge aussi de vignettes qui "saccadent" un peu plus la timeline et font ressembler les planches à des pages d’albums-photo.

Une édition spéciale existe de cet ouvrage ; avis aux amateurs ! Un ouvrage intéressant et dont les deux parties se complètent : la BD raconte des faits et fait revivre les personnages, le texte du cahier supplémentaire va lui plus loin dans l’analyse de l’histoire et du rapport qu’a Cartier-Bresson à la photographie)

Un document à découvrir dans la collection Aire Libre des éditions Dupuis, en collaboration avec l’agence Magnum et la Fondation Henri Cartier-Bresson.

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* Premier si l’on intègre pas à cette série le Depardon-Loustal : Carthagène, sorti également chez Aire Libre en novembre 2015.
 

Par Sylvestre, le 18 septembre 2016

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