Magnéto, le testament

(X-Men: Magneto testament 1 à 5)
Il s’appelle Max Eisenhardt, c’est un jeune garçon de confession juive, qui vit en Allemagne en 1935. Le nazisme et toutes ses doctrines racistes font de plus en plus de ravages et bientôt, avec sa famille, il lui faut fuir, même si ça l’éloigne de Magda, qu’il aime secrètement. En 1942, il se fait capturer, il est alors envoyé à Auschwitz…
Celui que l’on n’appelle pas encore Magnéto découvre la dure réalité qui se cache derrière les miradors et les fils barbelés…

Par fredgri, le 31 janvier 2021

Notre avis sur Magnéto, le testament

Il est important aujourd’hui de garder notre mémoire historique, de ne pas oublier et la seconde guerre mondiale, comme prisme universel pour tous les maux de l’humanité, en est le parfait exemple ! D’autant qu’avec un personnage aussi fort, aussi parlant que Magneto, il y a matière !

Cet album, très grand format, nous entraîne donc dans la jeunesse de Max Eisenhardt. Ses pouvoirs n’ont pas encore émergé, il vit en Allemagne avec sa famille qui subit déjà la montée des nazis, du fait de leur confession juive ! Petit à petit, le scénario de Greg Pak dénonce un à un les exactions de ce régime raciste et violent, tout en suivant le parcours du jeune héros qui perd tout ce qu’il a, victime de l’Histoire, témoin de cette folie qui vit des millions de juifs périr atrocement…

La référence à Magnéto n’est finalement qu’un prétexte pour donner plus de visibilité au récit. Il n’est ici nullement question d’un pouvoir qui se révèle, d’une idéologie mutante naissante ou d’un quelconque lien avec ce que le personnage deviendra. Jusqu’au bout nous restons dans une histoire mémoire qui évoque la guerre, avec un jeune héros charismatique et une intrigue émouvante et bouleversante ! Et même si le scénario est passionnant et extrêmement touchant, l’écriture de Greg Pak est quand à elle très classique, voir même plutôt conventionnelle, car très prévisible dans son déroulé. Il n’y a pas vraiment de surprise, on sait très bien comment ça va se finir, comment ça va se passer, on est juste étonné de ne pas voir la caractérisation du futur Magnéto davantage travaillée…

Mais bon, au final, on a un album assez prenant, magnifiquement servi par le dessin de Carmine Di Giandomenico, et qui nous réserve même, en fin de volume une petite surprise, avec "Le dernier outrage", l’évocation de la vie de Dina Babbitt, une artiste qui dut peindre, suivant les consignes du Dr Mengele, les portraits des prisonniers qui passaient ensuite sous le bistouri du boucher d’Auschwitz. Après la guerre, ses peintures ont été récupérées par le musée d’Auschwitz qui refuse depuis lors de lui restituer… Quatre planches qui prennent donc la défense de l’artiste qui mourra sans n’avoir pu récupérer son bien…

Le format de cette édition spéciale est vraiment impressionnant. Un album qui restera dans les mémoires

Par FredGri, le 31 janvier 2021

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