MAGDA IKKLEPOTTS
Tome 3

Afin d’être débarrassée de la part spirituelle de Vitali Petrov, Magda est allée à la rencontre de Teodora, la Dogicienne, à Venise. Malheureusement, lors de la séance d’exorcisme, cette dernière met à jour ses intentions maléfiques, obligeant Magda à fuir. De retour en France, la jeune sorcière, très affaiblie par les derniers évènements, bénéficie de la protection de Mpho Zanèche lui-même convalescent et profite de ces moments de répit pour flirter avec Milo Beneri. C’est alors qu’apparaissent Orfeo et la Dogicienne qui tentent une fois de plus de la convaincre de la suivre. Magda parvient toutefois à se défaire de l’emprise de la sinistre Teodora et se réfugie avec Milo au sein de la maison protégée magiquement par Mpho Zanèche. La belle rouquine pourrait maintenant souffler et tenter de recouvrer ses pouvoirs, sauf que sa nouvelle rencontre avec la Dogicienne lui a ouvert les yeux sur l’étrange agissement de Milo lors de l’exorcisme à Venise. Que cache réellement Milo ? Ne va-t-il pas, de par ses terribles aveux, contraindre Magda de se lancer dans une quête vengeresse à son encontre ?

Par phibes, le 28 décembre 2017

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Notre avis sur MAGDA IKKLEPOTTS #3 – Tome 3

Ce troisième volet de Magda Ikklepotts vient clôturer les pérégrinations ensorcelées de ce personnage promis, eu égard aux pouvoirs dont elle est dépositaire (le double-glyphe), à une destinée bien périlleuse.

Toujours sous la houlette inspirée des deux scénaristes François Debois et Pascale Bélorgey, nous retrouvons la captivante rouquine, juste après sa rencontre inquiétante à Venise avec la plus grande des sorcières, en pleine reconstruction. Alors que cette dernière pouvait jouir de son idylle naissante avec Milo, la voilà à nouveau, dès les premières planches, aux prises avec sa détractrice Teodora qui va une fois de plus influer sur ses convictions.

L’on concèdera que le mode opératoire reste toujours aussi efficace et génère une lecture avantageusement dynamique. Les rebondissements sont multiples et, de par leur côté fantastique, détonants. Puisque la sorcellerie est au cœur de l’intrigue, celle-ci se traduit généreusement au travers de Magda, ici de plus en plus ébranlée par ce qu’elle vit, et de tous ceux qui l’entourent (qui cherchent à la protéger). Evidemment, comme il s’agit du tome de fin, le voile qui entourait l’intrigue se déchire enfin, à la faveur de révélations, de doutes certains, de prises de conscience, dans des affrontements qui devraient susciter des envolées dramatiques.

Krystel excelle dans cet univers magique grâce à ce style graphique qui lui est propre. On saluera une nouvelle fois la qualité de son trait relevé par une palette de couleurs superbe. Utilisant un découpage pour le moins moderne, jouant très habilement sur les plans et sur le détail de ces derniers, l’artiste apporte un réel plus à l’histoire. Evidemment, Magda et sa chevelure rousse crève les vignettes, expressive et volontaire dans sa quête, distillant ainsi une réelle empathie.

Une fin de récit qui produit ses effets dans une magie reconnue par d’autres artistes en fin d’album.

Par Phibes, le 28 décembre 2017

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