Magara

Kôsei a 15 ans. Il joue les caïds dans une bande de jeunes motards, la seul distraction de ces adolescents dans un monde gris, uniquement composé d’usines et de flics tyranniques. Mais même ces rares distractions vont bientôt disparaître pour lui. Car, a 16 ans, l’école s’achève et vient l’âge d’entrer à l’usine. Les ouvriers n’ont pas d’autre choix et ils sont quasiment traités en esclave.

Kôsei, comme beaucoup d’autres, rêve d’un destin différent. Il parle rébellion avec ses amis. Leurs espoirs vont venir d’une rencontre avec d’autres hommes déjà prêts, eux, à fomenter une révolution.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur Magara

Voilà un nouveau manga d’anticipation traitant d’un avenir sombre et d’une société bâtie sur le despotisme. Ce one-shot est paru, à l’origine, en 2001 au Japon.

Pas évident pour l’auteur de s’attaquer à un sujet déjà si souvent traité. Il le développe pourtant sur plus de 200 pages (il s’agit, précisons le, d’un livre au format poche) en laissant la part belle à l’action. Le scénario, en effet, n’est pas des plus fournis. Côté dialogues, ce n’est guère plus travaillé. Les échanges entre les protagonistes ne sont pas des plus élaborés mais on peut estimer que, dans le contexte, ce n’est pas forcément anormal.

Ce qui m’a posé le plus de problème dans la lecture, c’est le graphisme, très particulier. Le trait des personnages, effilé, ne m’a déjà pas emballé mais, en plus, le dessin tourne carrément au confus lors de certaines scènes d’action. Les combats contre l’ordre établi sont alors un peu durs à suivre, au point parfois de décrocher. Voilà qui est tout de même gênant.

L’ensemble reste distrayant grâce à l’absence de temps morts. Le genre plaira sans doute en priorité à une cible « ado ». Les autres pourront éventuellement s’attarder sur la série de nouvelles présentées à la fin de l’ouvrage. Il s’agit d’histoires courtes à l’humour vraiment noir, plus ou moins réussies mais qui ont le mérite de l’originalité.

Par Legoffe, le 20 août 2007

Publicité