MADONE DE PELLINI (LA)
Lamb house

 
En cette année 1891, Nora de Wing a quitté la Belgique pour s’installer à Londres dans un institut d’études psychiques où elle compte parfaire ses talents de medium. Très vite, elle va faire la connaissance de plusieurs pensionnaires de l’établissement, ainsi que de deux personnalités connues à l’institut : l’écrivain Henry James et l’artiste peintre Guibilati. Ce dernier, en plus de peindre, pratique l’hypnose, ce qui n’est pas pour laisser indifférente Nora.

Ces deux-là vont passer du temps ensemble, et ils vont notamment aller visiter une exposition de tableaux d’un peintre nommé Pellini.

Un jour qu’elle est invitée à une séance de spiritisme, Nora va connaître une peur terrible : une certaine Antonia va lui apparaître et lui parler !

Cet événement va la bouleverser, d’autant que ce prénom féminin est celui que portait un modèle du peintre Pellini. Elle va en parler à Guibilati qui va lui proposer de rejoindre James dans sa propriété de Rye pour y procéder à des expériences.

Entre le mystère tournant autour d’Antonia et les étranges comportements des gens autour d’elle, Nora va voir sa vie virer au fantastique…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur MADONE DE PELLINI (LA) #1 – Lamb house

 
C’est sans savoir de quoi ça parle et sans en connaître les auteurs que j’ai acheté cette bande dessinée. En effet, n’en avoir parcouru que quelques pages fut suffisant pour que le superbe dessin me séduise et que j’aie envie de posséder cet ouvrage. Un coup de coeur, comme qui dirait !

Comparable au style d’un Serpieri ou encore d’un Sicomoro, celui de Federici a vraiment des atouts. Un dessin artisanal, manuel, précis, très réaliste. Quant aux couleurs, elles sont belles et d’une expressivité extraordinaire. Regardez ces ombres, ces reflets, ces textures… Superbes !

Et heureusement, vous avouerais-je dans un deuxième temps. Car pour ce qui est de l’histoire, je dois vous dire que j’ai eu plus de mal. Pas qu’elle soit mauvaise. Non. Rassurez-vous. Mais parce que d’entrée, il m’a fallu deux lectures pour appréhender un peu mieux le contexte, les personnages, l’intrigue… sans que ce deuxième passage rende tout limpide : loin de là !!! Une première lecture comme n’importe quelle première autre, suivie d’une seconde bien plus lente. En effet, les personnages sont assez nombreux dans ce premier tome, et les enjeux restent très très flous.

D’abord, on n’en sait pas beaucoup plus sur cet institut de psychologie où arrive Nora. Ensuite, on a presque l’impression que ses pensionnaires sont de deux catégories : des gens normaux comme l’héroïne et d’autres qui font presque office de fous, alors qu’il n’en est peut-être rien. Ensuite, on a beaucoup de mal à comprendre le lien qu’il peut y avoir entre les univers de la peinture et de la psychologie, de l’hypnose, du spiritisme, du fantastique. En tout cas à ce stade de la série, au regard de ce seul tome 1 qui en plus a le don de nous perdre de par ses transitions, de par les situations qu’il raconte et même peut-être de par les petites erreurs comme cette bulle où Nora s’adresse à celui qui la poursuit (cette scène n’est pas évoquée dans le résumé ci-dessus) en lui disant quelque chose comme "Je le dirai à M. Sendak"… alors que son interlocuteur est justement ce M. Sendak. Voilà qui, à ce moment-là, n’est pas pour faciliter la compréhension d’une BD gardant encore tout son épais mystère.

Il faut dire que scénario et découpage font de l’histoire une histoire compliquée et au devenir incontrôlable : spiritisme, fantômes, rôles et identités des personnages dévoilés que très partiellement, etc, etc…

A découvrir absolument pour le dessin. Et à suivre par ceux qui n’auront pas déjà décroché pour savoir où peut bien vouloir nous emmener le scénariste François Rivière…
 

Par Sylvestre, le 18 avril 2008

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