MADEMOISELLE J.
1938 : Je ne me marierai jamais - Edition Canal BD

Avril 1960. En cette fin de matinée, alors que Marie continue de chercher les derniers oeufs de Paques, Pierre et Marc jouent au badminton dans le jardin, quand leur mère annonce que les invités sont arrivés. Les enfants sont tout contents, car ils savent que c’est oncle Paul et tante Dédée qui viennent pour le repas. Et quand oncle Paul est là, il a toujours une histoire à raconter. Et d’ailleurs, il va poursuivre celle de Juliette, qu’il avait abandonné en 1929, à New York…

1937. Juliette de Sainteloi a 22 ans, elle vient d’avoir son diplôme de Lettres, avec les félicitations du jury. Son père, qui a pu assister à la remise est très fière de sa fille qui va ainsi pouvoir chercher un emploi comme journaliste. Mais pour une femme, ce n’est pas facile. A force d’insistance et de persévérance, elle parvient à avoir un poste de stagiaire au journal Horizon France, l’occasion pour elle de travailler au côté de Daniel Fraiser, grand journaliste, mais assez désagréable.
Pendant ce temps, M. De Sainteloi, qui avait fondé sa propre compagnie de cargo, la CCO, avec son associé, Gustave Noirhomme, doit faire un choix. Noirhomme lui a demandé d’accepter une offre de la part de Herr Von Riblach, un nazi qui veut entrer dans le capital de la CCO. Juliette a son mot à dire aussi, puisqu’elle a des parts dans l’entreprise et elle refuse de s’associer à des nazis. Ce qui ne va pas arranger les plans de Noirhomme…

Par berthold, le 23 novembre 2020

Notre avis sur MADEMOISELLE J. #ES02 – 1938 : Je ne me marierai jamais – Edition Canal BD

Yves Sente et Laurent Verron n’auraient jamais pensé, lorsqu’ils ont lancé Il s’appelait Ptirou, qu’ils allaient poursuivre l’aventure en changeant le nom de cette collection en Mademoiselle J. 1938 : je ne me marierais jamais est le titre de ce second tome. Il s’appelait Ptirou devenant le premier tome sous une nouvelle maquette.
Comme ils l’avaient fait avec la sortie de Il s’appelait Ptirou en janvier 2018, les éditions Canal BD proposent une édition spéciale en noir et blanc.

Cette version N&B permet d’admirer le grand talent de Laurent Verron., elle met en avant son trait, son dessin, c’est tout simplement magnifique. Ce noir et blanc permet de bien faire ressortir les personnages, les véhicules, les costumes et les décors d’époque. Il y a du génie dans la mise en page. Les personnages donnent de la vie au récit. Les expressions ressortent parfaitement. L’artiste propose quelques planches impressionnantes, comme celles qui se déroulent sur le circuit, non loin du Mans, lors d’une course automobile et qui se concluent sur un accident.
Avec Mademoiselle J., Laurent Verron réalise son chef d’œuvre, il n’a pas fini de nous étonner avec les prochains titres à sortir.

Yves Sente, comme Oncle Paul, sait raconter des histoires. Celle de ce tome en est un bon exemple. Ce récit ne laisse personne insensible, il partage les émotions de ces personnages. On ne reste pas sans réaction face au drame que vit Juliette. Mais on se laisse gagner par ses convictions et son envie de devenir journaliste.
Sente nous offr un bon récit d’aventure avec une intrigue passionnante qui nous tient en haleine jusqu’au bout. Il fait même revenir le personnage de Ptirou lors de passages très habiles. C’est aussi avec plaisir que nous croisons la route de Robert qui annonce une belle surprise à Juliette à propos de leur ami disparu.

Cette édition N&B est un magnifique livre, édité à très peu d’exemplaires, avec une couverture exclusive et agrementée de 8 pages de croquis et de crayonnés.

L’un des plus beaux albums de cette fin d’année. Un chef d’œuvre à ne surtout pas manquer.

Par BERTHOLD, le 23 novembre 2020

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