LUMINARY
Canicule

Juillet 1977, les infos annoncent qu’il va y avoir un pic de chaleur, du jamais vu depuis plus de trente ans.
A Pisboro, au Sud des Etats-Unis. Billy est un jeune employé noir d’un cirque qui accompagne le Gros Sam pour s’occuper des bêtes. Mais quelque chose ne va pas avec la tigresse Manasa, elle ne peut accoucher normalement des petits qu’elle attend, elle risque de mourir. Sam part chercher son fusil pour l’endormir, laissant Billy seul. Le jeune garçon n’écoute pas ce que les autres employés lui disent et rentre dans la cage…
De l’autre côté des USA, à New York. Le cœur de la ville est victime d’une gigantesque explosion. Les dégats sont énormes, tout est pulvérisé, sur une centaine de mètres. Il y a des centaines de victimes, sauf un homme, nu, indemne, au milieu des décombres. Il se nomme Darby McKinley, c’est l’un des patients de la clinique d’où a eu lieu l’explosion. Avant qu’il ne soit récupéré par l’armée, il est secouru par un certain Mr Henkel qui vole une voiture pour l’emmener loin de là, mais les militaires sont sur leurs traces…

Par berthold, le 16 avril 2019

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Notre avis sur LUMINARY #1 – Canicule

Luc Brunschwig est un auteur touche à tout, qui a su faire du thriller sa spécialité.
Il y a un thème qu’il a toujours rêvé d’aborder, les super-héros. Il a un temps voulu écrire son histoire avec Photonik, le personnage crée par Ciro Tota, apparu en avril 1980 dans le magazine Mustang, mais ça n’a pas pu se faire. Il propose donc une autre création Luminary.

Avec ce premier tome, Brunschwig nous entraîne dans son sujet avec l’apparition de cet être de lumière, il nous raconter l’histoire de Billy, le jeune garçon noir, dont la vie bascule ce jour de 1977, où New York est frappé par cette terrible explosion. On croise aussi ce jeune homme, bossu, faible, nommé Darby, qui rêvait d’une vie normale. Il découvre la clinique du professeur Baldamenti qui lui propose une méthode pour aller mieux. Mais, derrière tout cela se cache autre chose.
On va de surprises en surprises, grâce à une narration parfaite et à la construction idéale. Nous suivons en parrallèle les récits autour de Darby et de Billy. Pour l’instant, nous ne savons pas encore quel lien va les unir. Luc Brunschwig installe un suspense incroyable qui, dès la première planche, nous prend aux tripes.
Quelle bonne idée de placer l’intrigue en 1977. La Guerre du Viet-Nam vient de se terminer, l’Amérique en est encore traumatisée. Il y a ce racisme qui fait rage surtout dans le sud, avec le K.K.K. ou encore les mouvements militants comme les Black Panthers. Ainsi le récit imaginé par Brunschwig gagne en force et nous donne bien plus qu’un feuilleton à lire. Nous sentons que nous avons en main un petit chef d’oeuvre. Les personnages principaux que nous découvrons au fur et à mesure, sont intéressants. Peu à peu, nous découvrons leur caractère et les antagonismes qui se glissent progressivement. Cela promet pour la suite.

Pour mettre en image et donner beaucoup de lumières à cet album, Brunschwig s’est associé à Stéphane Perger, qui s’etait fait remarquer avec Sequana, et qui depuis a confirmé avec Dark Museum, Complot tome 3 ou encore Brûlez Moscou. Grace à sa mise en couleur directe, il met en avant le récit. C’est lumineux, beau, c’est du grand art. De plus, sa narration est parfaite. On est embarqué dans ces pages avec une rare facilitée, c’est vraiment incroyable. Il nous offre quelques beaux moments d’anthologie qui nous laisse sans voix.

Ce premier tome est un récit prometteur, d’entrée, que je vous recommande chaudement !
Une sacrée surprise qui, je pense, n’a pas  fini de nous étonner.

Par BERTHOLD, le 16 avril 2019

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