LUCK STEALER
Tome 1

Yûsei Kurusu, jeune père de la petite Karin, a le don d’aspirer la chance de ceux qu’il touche à mains nues. C’est ainsi que dans le pire des cas sont voués à la mort, dès le moindre petit accident survenant après qu’ils aient été en contact, ceux qu’il a décidé de vider de leur "patrimoine chance" ! Et ce sans qu’ils aient compris ce qui leur était arrivé exactement !

Yûsei Kurusu travaille par contrats pour des clients qu’il ne connaît pas toujours, et il est l’arme idéale pour l’agence qui l’emploie puisqu’il ne laisse aucun indice, "traitant" ses cibles avant qu’elles soient par la suite les victimes… d’accidents !

S’il accepte de faire cela, c’est parce que Yûsei Kurusu a le pouvoir de transférer la chance qu’il aspire ici ou là à sa fille Karin. Cette dernière, orpheline de mère, en manque en effet cruellement et ne serait sans doute déjà plus de ce monde si son père ne l’aimait pas par-dessus tout, au point en tout cas de distribuer la mort sur commande lorsque ça lui est demandé…
 

Par sylvestre, le 23 janvier 2011

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Notre avis sur LUCK STEALER #1 – Tome 1

C’est une vision des choses typique des jeux vidéo, cette idée qui laisse entendre que chaque être humain serait doté d’un niveau de chance qui fluctuerait comme le niveau de remplissage d’un réservoir d’essence ! Et c’est la spécificité de ce manga qui nous réserve un héros dont le pouvoir est de maîtriser son propre niveau de chance, mais aussi celui de ceux qu’il touche : sa fille, dont il peut faire monter le niveau de chance, contrairement à n’importe qui d’autre dont le niveau de chance descend, au contraire, au moindre contact avec lui…

C’est une idée qui est originale, et elle est très bien gérée dans ce premier tome qui nous rend sympathique un héros très responsable envers sa fille alors qu’il est par ailleurs, dans ses missions, plutôt effrayant !

On a peu d’éléments sur l’origine de ce pouvoir. On sait seulement que la femme de Yûsei Kurusu, la mère de Karin, est décédée, et que Karin serait très sujette à la malchance et a justement pour cela besoin de toute l’attention de son père qui ne peut qu’enchaîner des missions de "tueur" pour prélever sur ses victimes la chance qu’elles ont… On comprend aussi que Yûsei Kurusu aurait aussi une "dette", mais laquelle et envers qui, c’est encore flou…

Une scène est assez choquante : celle de la raclée que prend par son oncle pervers, au début du livre, la fille qui a reconnu Yûsei Kurusu dans la foule. Elle est choquante dans la mesure où, en abordant cette séquence, on peut craindre que le manga se mette tourner au récit (gratuitement) violent ; niveau corporel, voire sexuel. Mais ce n’est a priori pas le cas et la suite de l’histoire se recentre sur le pouvoir du héros et ce qu’il en fait. Et même s’il est question d’assassinat, le mangaka ne se répand pas pour autant en détails sanglants morbides ou spectaculaires.

C’est une très bonne surprise que ce tome 1 de Luck stealer (le voleur de chance) : le dessin est agréable et les hypothèses pour la suite s’annoncent nombreuses autant qu’intéressantes ! C’est donc une lecture à conseiller à ceux qui aiment les récits du genre : entre shonen et seinen, et avec un zeste de fantastique distillé dans un univers contemporain tout ce qu’il y a de plus normal (si ce n’est que pour les besoins du scénario, les malfrats "futures victimes de Yûsei Kurusu" sont en nombre !)

Un début de série prometteur !
 

Par Sylvestre, le 23 janvier 2011

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