LUCIEN
Père et fils

Pas facile pour Lucien d’être un père et un chef de famille qui sait se faire respecter. Déjà avec Madame qui lui demande de faire un tri parmi ses vieilles affaires, dont ses T-shirts, ou encore avec ses enfants à qui il essaie d’inculquer une culture musicale avec ses vieux 45 tours.
Pas facile non plus de retourner au square avec son fils qui est plus intéressé par sa "pléstécheune" ou encore de lui apprendre le Monopoly. Pas facile non plus d’avoir une fille qui fête l’anniversaire d’une copine dans sa chambre. Ce n’est pas facile non plus le repas dominical, ou encore le repas de famille chez les grands-parents.
Et puis, il y a la crise…

 

Par berthold, le 12 avril 2010

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Notre avis sur LUCIEN #10 – Père et fils

Frank Margerin a su redonner une nouvelle vie à son héros mythique, ce bon vieux Lucien.
Depuis le tome précédent, Toujours la banane, c’est un vrai plaisir de retrouver Lucien et sa famille.
Oui, car Lucien a vieilli. Il est marié, a un travail et deux enfants : Lucille, l’ainée, approche de ses 18 ans et Eddy, son fils, qui, comme tous les garçons de son âge, est passionné de jeux vidéos sur la "pléstécheune" entre autres.

Margerin continue, avec ce personnage, de se moquer de ses contemporains. Car c’est vrai que nous nous reconnaissons un petit peu dans ces histoires. Chacun y voit une part de vécu. Tenez, par exemple, lorsque Lucien fait le tri dans ses t-shirts, j’ai eu presque la même histoire. Ou même, avec le repas de famille, cela va vous en rappeler certains auxquels je suis sûr vous avez participés. Ne ratez pas d’ailleurs la chute de ce récit.

Mais ce nouveau tome s’intéresse surtout aux relations père/fils (ou fille), au conflit de générations ou encore à la prise de conscience que nous vieillissons. Regardez Lucien dans le métro qui se demande s’il doit resquiller et qui se pose des questions lorsqu’il passe au milieu des forces de l’ordre qui ne l’arrêtent pas et ne le fouillent pas. Irrésistible.
J’ai bien apprécié aussi ces moments où Lucien tente d’être un père pour Eddy. La chute du récit au square est excellente, et si vraie aussi.
Margerin sait toucher là où il faut, tout en nous faisant rire, car le lecteur rit de bon cœur avec les aventures de Lucien.

Et puis, il y a toujours ce dessin unique qu’est celui de Margerin. Je suis toujours fan de ses gros nez, de ces personnages aux tronches incroyables. Il ne faut pas oublier Lucien et son inoubliable banane.

Bref, ce tome reste indispensable pour l’âme de rocker qui sommeille en vous. C’est aussi un excellent remède contre la morosité et pour lutter contre la crise.

 

Par BERTHOLD, le 12 avril 2010

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