LUCHA LIBRE
INTEGRALE 2

Cette intégrale regroupe les numéros 7 à 13 parus entre mai 2008 et novembre 2010.

Par Arneau, le 25 octobre 2011

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Notre avis sur LUCHA LIBRE # – INTEGRALE 2

Cette deuxième et dernière intégrale marque la fin de l’aventure éditoriale et artistique qu’a été Lucha Libre. Aventure éditoriale, car se lancer dans un périodique de ce type était un sacré pari dans le pays du « 48 pages ». Et ce ne sont pas les arrêts de la collection 32 de Futuropolis et de Cité 14 (lorsqu’il était à 1€), expériences lancées un peu près en même temps, qui le contrediront. Lucha Libre s’est arrêté comme les autres mais aura quand même tenu 4 ans et a pu terminer les séries en cours.

Aventure artistique aussi car fédérer autant d’auteurs autour d’un scénariste et d’un sujet aussi ciblé que le catch mexicain c’était osé. De ce côté-là, le pari est relevé car on peut saluer la qualité de l’ensemble. Même si certaines séries ne sont pas exemptes d’une certaine irrégularité selon les épisodes, mais cela semble difficilement évitable avec de tels délais de parution. Par contre, l’équipe des auteurs masqués aura réussi à maintenir l’effet de surprise sur pas moins de 13 numéros. Au delà de la pagination qui a fréquemment varié, Frissen et ses acolytes ont redoublé d’efforts pour donner corps à leur concept. Lucha mag, édito, posters, création de figurines, illustrations de « guests », spin-off et histoires courtes. L’équipe ne s’est pas ménagé et n’a pas hésité à amener de nouvelles têtes. Renouvellement d’auteurs ou invités de courte durée, le catch mexicain a fait des émules et les artistes se sont bousculer au portillon pour dessiner des lutteurs. On y a même croisé un certain Christophe Gaultier qui s’est largement éloigner de ses terrains de jeux habituels pour venir illustrer une histoire de loups-garous, présente dans cette deuxième intégrale.

Mais le plus important c’est le plaisir communicatif des auteurs qui n’a jamais quitté la série même après 13 numéros. Ils ont laissé exploser tout le potentiel entrevu au départ, sans jamais lever le pied. Ils ont alterné avec brio : suspens, action, humour, une fantaisie de tous les instants et tout cela sans jamais négliger leurs personnages. Le boulot de Jerry Frissen est d’ailleurs impressionnant car il a permis de maintenir la cohésion de l’ensemble et a réussi à créer toute une mythologie autour de ses héros. Cette sorte de pop-culture flamboyante et jouissive a été distillée habilement par le scénariste. Mais ce qui ressort peut-être le plus de Lucha Libre c’est le ton unique donné à l’ensemble : un décalage permanent avec une sorte de mauvais goût assumé et une bonne dose de provocation. Cette volonté d’aller à contre-courant du politiquement correct est d’ailleurs parfaitement illustrée par un dernier édito magistrale du sieur Frissen.

Chapeau à ces messieurs et à la dame (même si on ne saura jamais qui se cache derrière cette mystérieuse Ines Vargas) !

Par Arneau, le 25 octobre 2011

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