LUC ORIENT
Les soleils de glace

L’équipe scientifique d’Eurocristal 1 s’approche progressivement du but final de ses investigations à savoir la vallée où se trouvent les 3 soleils. Alors que les conditions deviennent de plus en plus difficiles et que leur environnement n’a plus rien à voir avec la normalité, les aventuriers rentrent enfin en contact avec les responsables de la mutation de toute la vallée, les Téranguiens. Retenus contre leur gré dans leur carcan métallique irradiant posé avec dommages sur la planète qu’ils étaient venus étudier, ces derniers sont suspendus à la tentative de libération du professeur Kala. Mais le terrible docteur Argos veille dans son ombre et attend le moment propice pour profiter de cette situation extraordinaire.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LUC ORIENT #2 – Les soleils de glace

Si l’aventure futuriste menée par Luc Orient avançait à doses homéopathiques dans le premier feuilleton, celle-ci prend toute sa dimension innovatrice dans cet opus. Les raisons de toutes les transformations opérées sur la végétation et les animaux de la Vallée de Sher-Dahng sont explicitées et engagent définitivement l’aventure sur une voie onirique où tout peut désormais se réaliser.

Clôturant avec "Les soleils de glace" l’équipée de Luc Orient et ses amis au Moyen-Orient, cet épisode évoque largement, d’une manière romancée, les questions de la vie ailleurs que sur notre bonne vieille planète. Pour l’heure, les Téranguiens, êtres éternels mais mortels, se manifestent dans une rencontre du troisième type assurément facile (la communication entre les deux ethnies ne pose aucun problème – c’est beau la technique) et assez percutante. Très inspiré, Greg bouleverse notre esprit cartésien et se permet d’utiliser à son avantage le thème des soucoupes volantes, phénomènes devenus à la mode dans la moitié du 20ème.

Le scénariste encense l’un de ses personnages, le professeur Kala, en le plaçant sur le piédestal de la connaissance universelle. Doté d’un pouvoir d’analyse hors du commun, il incarne le savant qui saura déjouer tous les pièges techniques qui se présentent à lui tels, dans cet épisode, le sommeil forcé des Téranguiens. Certes, les ficelles que tire l’auteur sont aussi grosses que des câbles mais, ma foi, pourquoi pas ! Son histoire a du charme par ce côté dépaysant et permet au lecteur de s’évader, un temps, du rationnel.

Il y a du mouvement dans les dessins d’Eddy Paape. Son style réaliste, témoin d’un travail conforme aux productions des années 70, est convaincant et conserve aujourd’hui encore un attrait certain. La représentation des Téranguiens, êtres humanoïdes au teint aluminium, est sympathique sans pour autant être révolutionnaire. Leur aspect imberbe et grisâtre les apparente à des sortes de robots humains dotés de sentiments aussi nobles que les terriens eux-mêmes.

L’antagonisme qui subsiste dans le titre ne doit nullement freiner le lecteur qui aurait peur d’attraper un chaud et froid. L’aventure est haletante et surtout nous propulse dans les étoiles.

Par Phibes, le 13 octobre 2008

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