LUC ORIENT
L'enclume de la foudre

A bord du "Jabrakk", vaisseau appartenant aux Dartz, l’équipe terrienne dans laquelle se trouvent les 3 scientifiques du laboratoire Eurocristal, fonce vers son ultime objectif salvateur, la planète Terrango. Une défaillance électronique altérant gravement la distribution et la qualité des aliments, il devient impératif pour la sauvegarde de toute la population de l’aéronef de trouver très rapidement une planète qui pourrait permettre de faire le plein indispensable en eau. Roubak surnommée l’enclume de la foudre semble être la seule planète à proximité du transport qui puisse satisfaire ce besoin vital. Une mission de reconnaissance dans laquelle s’est immiscé Luc Orient est envoyée sur place. Il ne fait aucun doute que la planète porte bien son nom et se révèle un lieu électrique bien détestable où l’eau est plutôt une denrée rare. A moins que…

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LUC ORIENT #13 – L’enclume de la foudre

Dans "La porte de cristal", Luc Orient, Hugo Kala et Lora Jordan avaient pris contact avec un peuple en plein exode, les Dartz, en quête d’un astéroïde capable de les accueillir pour une nouvelle vie. Dans le présent opus, les 3 scientifiques qui accompagnent les émigrants vers leur but final, la planète Terrango, sont confrontés en même temps que leurs hôtes à un problème de subsistance et se doivent d’aider ses derniers à régler ce soucis majeur.

Le regretté Greg, rédacteur en chef du journal "Tintin" de l’époque, se révèle dans cet épisode un spécialiste averti du genre science-fiction. Il nous produit une aventure futuriste, bien structurée qui fait, comme il se doit, la part belle à son héro et à l’équipe terrienne d’Eurocristal. En effet, bien que le peuple en instance d’un monde d’accueil soit pourvu d’appareils sophistiqués et doté d’une intelligence remarquable, Hugo Karla et Luc Orient parviennent, sans forcer, à tirer leur épingle du jeu et à supplanter leurs hôtes dans les décisions essentielles. On conviendra que c’est tiré par les cheveux mais après tout, en la matière, tout est permis.

Malgré tout, le scénariste se réfère à des lois naturelles et parvient à nous exposer des péripéties convaincantes qui nous poussent à dire que ce qu’il imagine peut se révéler quelque part. On se plaira à suivre l’évolution de la planète Roubak dont les mouvements désordonnés et électriques apportent une ambiance furieuse et mouvementée.

Si les éléments se déchaînent, c’est bien grâce à Eddy Paape. En effet, ce dernier exécute les décors de Roubak dans une exaltation palpable tant ceux-ci sont fournis. On a l’impression que ce dessinateur n’a pas de limites et peut produire, à volonté, toute sorte de graphiques. Le réalisme de ses dessins , colorisés avec soin, qui s’arrondissent au fil des albums est un atout majeur pour apprécier ses capacités avérées. Par ailleurs, Luc Orient voit ses traits se modifier progressivement pour devenir plus expressifs.

Luc Orient s’improvise, dans sa grandeur d’âme, protecteur d’espèces et découvreur de planète dans un album sous tension permanente. Une bonne surprise qui n’a pas trop mal vieilli, à dévorer prestement.

Par Phibes, le 19 septembre 2008

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