LUC ORIENT
La légion des anges maudits

Lors d’un colloque médical international, le docteur Kala et son assistant, Luc Orient, apprennent de certains de leurs confrères qu’une mutation de l’espèce humaine est en train de s’opérer. Quelques cas d’enfants dotés d’une force herculéenne ont été recensés à travers le monde. Alors que le laboratoire Eurocristal est cambriolé et que Luc Orient est mis à mal par un être de petite taille, Kala affiche clairement son scepticisme et affirme que ces phénomènes ne peuvent être provoqués artificiellement. Il devient nécessaire pour les deux scientifiques de prouver qu’il y a machination.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LUC ORIENT #8 – La légion des anges maudits

La manipulation génétique est à l’ordre du jour de ce 8ème album inspiré directement par les avancées technologiques et médicales du moment. Greg saisit cette opportunité pour développer le côté pervers de ces progrès scientifiques qui touchent directement l’homme. 

Grâce à une distribution de choix et de tailles différentes, ce scénariste hors pair nous dresse un tableau bien angoissant et malheureusement toujours d’actualité. Par le biais de sa fiction, il s’inquiète sur les terribles répercutions de ces expérimentations spécifiques menées par des individus qui voient en celles-ci une façon de modeler le monde selon une vision élitiste et unilatérale. Cette aventure semble particulièrement stimuler Greg qui possède une verve inhabituelle retranscrite par la bouche du docteur Kala. 

A ce titre, Luc orient est en passe d’être relégué au second plan, laissant ainsi s’exprimer verbalement et physiquement le chef du centre expérimental d’Eurocristal. En effet, pratiquement sur chaque planche, il n’est pas rare de voir ce dernier dans une joute oratoire ou dans une explication à main nue. Cette façon de mettre en avant des personnages habitués aux seconds rôles, a l’avantage de diversifier et d’insuffler un peu de renouveau à la série et d’apporter un regain d’intérêt. 

Si cette remise en cause est perceptible au niveau du scénario, il en est de même au niveau du trait d’Eddy Paape qui prend des proportions de plus en plus convaincantes. Son assurance, qui n’est plus à contester, transparaît dans les plans d’avantage adaptés pour être plus explicites. Les expressions les plus diverses sont bien marquées et apportent l’émotion tant espérée surtout lorsqu’elle est engendrée par la manipulation peu scrupuleuse des jeunes cobayes. Toutefois, on perçoit également une envie d’apporter un peu de dérision qui se dévoile par quelques plans utilisés dont un des plus croustillants qui se trouve en arrière-plan au final de l’aventure. 

Encore une bonne aventure de Luc Orient où il suffit de peu pour que la fiction rejoigne la réalité.

Par Phibes, le 22 juillet 2008

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