LUC ORIENT
Le rivage de la fureur

Le vaisseau Dartz renfermant, telle une arche, les rescapés d’une planète mourante, arrive au terme de son périple spatial et converge vers son objectif, la planète Terango. Pour des raisons microbiennes, cinq escouades, dans l’une desquelles ont pris place Luc Orient et Lora Morgan, sont lancées en éclaireurs pour apprécier leur sécurité. Ayant atteint le sol, ils sont pris à parti par des amazones géantes bien décidées à défendre coûte que coûte leur territoire. Mais ce dernier, au grand dam des nouveaux venus qui se font laminer, recèle bien d’autres dangers et de taille que les amazones subissent également depuis des générations. Luc Orient, Lora Morgan et leurs coéquipiers vont tenter le rapprochement avec ces femmes guerrières en leur apportant leur aide pour combattre les fameux "sabres de mort".

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LUC ORIENT #14 – Le rivage de la fureur

La saga futuriste qui emmène Luc Orient et ses collègues d’Eurocristal aux côtés des Dartz vers leur planète d’accueil, se poursuit en ce quatorzième épisode. Terango, pour la citer, que nos héros connaissent déjà pour y avoir séjourné auparavant (voir les 5 premiers épisodes de la série), a subi des bouleversements suite à un déchaînement nucléaire. De fait, à cause des radiations, la faune est atteinte de gigantisme et constitue pour les autochtones survivants une menace constante.

Greg ne lésine pas sur les actions en cet épisode très féminin et donne l’occasion à des femmes (fortes en tout point) de mater, du moins pour un moment, le viril Luc Orient. Ces amazones aux yeux inquisiteurs et au physique de "wonder woman" entretiennent une certaine misogynie dont l’auteur semble se plaire à amplifier à l’extrême. Les hommes qui les servent et que l’on ne voit pas sont considérés, à leur dire, comme des sous-êtres. De fait, Luc Orient va tenter de leur faire revoir leur jugement et ce, en partie grâce à Lora. En effet, cette ambiance féminine donne des ailes à cette dernière (peut-être une jalousie naissante ?) qui va utiliser des arguments frappants pour se faire entendre. Elle, qui d’habitude se trouve dans l’ombre du scientifique, agit comme une meneuse de premier ordre et soulève dans ces faits inhabituels une curiosité.

La deuxième curiosité, puisqu’il y en a une autre, est d’avoir confié à un aristocrate quelque peu hautain du 18ème, le Marquis de Tarle, le soin de combattre les "sabres de mort" avec des moyens technologiques peu en rapport avec son siècle. Cet anachronisme a de quoi faire sourire et pourquoi pas…

Dessiner des personnages dans des proportions extrêmes ne dérange pas Eddy Paape. Ce dernier gère au mieux l’espace qui lui être attribué et, selon un découpage, hors norme pour l’époque, il exprime son haut professionnalisme. Son trait est régulier, gagne en précision et se complexifie généreusement.

Des aventures de Luc Orient comme celles-ci, moi, j’en pince !

Par Phibes, le 21 septembre 2008

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