Lover's doll

Shin est, comme d’autres parmi ses copains et ses copines, un passionné de couture et il aime énormément confectionner des habits pour les poupées. Seulement, lui n’en a pas… Aussi, le jour où il a appris qu’elle était en vente et qu’il l’a vue sur internet, Shin s’est tout de suite décidé à acheter une "bloody doll" connue dans le milieu des collectionneurs pour n’être jamais restée très longtemps entre les mains d’un même propriétaire. Cette poupée avait en effet le pouvoir de s’animer et de se comporter en être humain, ce qui n’a pas manqué de faire peur à ses différents acquéreurs successifs ! Le début de la cohabitation de Shin avec sa nouvelle poupée n’a pas été des plus simples, cette dernière se révélant parfois bien capricieuse ou ouvertement méchante… Elle a même failli éloigner de Shin certains de ses amis… Mais Shin, mieux que les autres avant lui, aura su détecter ce qu’il manquait vraiment à cette poupée qu’il a appelée Bolet : et c’était simplement un minimum d’amour…
 

Par sylvestre, le 13 octobre 2010

Notre avis sur Lover’s doll

C’est dans la collection Boy’s Love des éditions Asuka qu’est paru ce titre. On sait donc qu’il faut s’attendre, lorsqu’on prend ce manga en mains, à une œuvre branchée homosexualité masculine ; et c’est le cas. Mais le doute s’invite presque, au début de la lecture, lorsque la "bloody doll" est pour la première fois représentée… avec une poitrine naissante ! Car très vite, on comprend que la poupée que s’achète Shin est bien une poupée garçon…

Cette poupée que son nouveau propriétaire va prénommer Bolet (rapport avec la symbolique phallique du champignon ? Avec le Diable ? Ou bien jeu de mot que je n’aurais pas compris ?) apporte en tout cas un côté "flippant" au récit. Car une poupée prenant vie qui, en plus, peut se montrer méchante et dont les facultés lui permettent de se transformer, de modifier sa taille ou son âge apparent, peut vite devenir quelqu’un de bien inquiétant lorsqu’il surgit d’un seul coup dans votre vie ! Cependant, cette méchanceté trouvera sa raison et son équilibre : je ne vous en dis pas plus…

Côté sexuel, c’est très soft. L’histoire principale aurait largement d’ailleurs pu être envisagée avec une poupée fille et peut être lue par tout curieux ou toute curieuse. Mais attention, c’est "l’afterwards" de l’histoire (un épisode proposé après que le récit principal ait pris fin) qui fait intervenir des scènes de sexe. Au lecteur donc de choisir, à ce moment, s’il n’est pas forcément accro au yaoi, s’il veut ou non aller plus avant ou s’il veut s’arrêter à la dernière page du récit principal…

Lover’s doll est un one shot. Le dessin de Kazuhiko Mishima est classique, lisible, agréable, et moderne, même si l’on observe ce côté décalé victorien dans les vêtements de la poupée Bolet… La construction de l’histoire, avec cette séparation entre le récit principal et l’épisode hot en fait en tout cas un titre qu’on conseillera plus facilement que d’autres de la collection Boy’s Love à celles et ceux que le côté yaoi effraierait ou répugnerait.
 

Par Sylvestre, le 13 octobre 2010

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