LOVE SONG
Manu

Les quatre garçons dans le vent que sont Manu, Boulette, Greg et Samuel égrènent leur vie de trentenaire comme on effeuille une marguerite au rythme des chansons des Beatles.
Les quatre musiciens – ils ont créé le groupe "Sleeping Watermelons" – se retrouvent régulièrement pour les « répèts » les barbecues et même le mariage de l’un d’entre eux. Ensemble, envers et contre tout, ils refont le monde à leur manière. Ils se racontent, se critiquent, se disputent, parlent de la musique et des femmes, la leur mais aussi celles des autres et ne leur font pas de cadeau.
Les hommes et leur vie, leur comportement, leurs jugements et la musique maestro !

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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2 avis sur LOVE SONG #1 – Manu

Christopher avait déjà passé en revue la vie des femmes dans leur quotidien. C’est chez Le Lombard qu’il se lance dans une nouvelle étude sociale. Ainsi donc, « Les filles » vont gentiment partager le créneau avec les garçons (C’est comme ça que les ennuis commencent en général.. ! )

Les hommes et leur difficulté à entrer dans la vie des adultes avec ses responsabilités et ses engagements, sont passés au crible par l’incroyable Christopher qui n’ignore rien de la nature humaine qu’elle soit féminine ou masculine. Sans pouvoir faire non plus abstraction de la musique qui lui est si chère, il enchaîne donc les morceaux musicaux des Beatles choisis expressément, avec les bribes de vie des garçons. 

Quid des différences : le langage en passant par le vocabulaire ; les idées toutes faites sur les filles ; et scoop : La dure solitude dans l’adultère.
D’ordinaire, il s’agit de parler de celui qui est trompé et cette fois ci, l’auteur se penche sur l’isolement ( sic ! ) de l’homme dans ses tromperies. On apprend que la nature de l’homme est faible devant l’attrait physique, qu’il hésite à savoir où placer la frontière entre tromper ou non selon l’acte (Réf : affaire Clinton… ), qu’il est exigeant sur les formes des femmes ce qui les pousse à user de la chirurgie esthétique au péril de leur vie, etc.

Pas de temps mort dans cet album où le dialogue « cuisant » et les suggestions de toutes sortes déclenchent invariablement des réactions d’étonnement, d’agacement, d’amusement ou de tendresse. Mais finalement, et comme on ne s’y attend pas, on l’aime son héros si fragile face à l’avenir et au reste du monde. Coup d’essai réussi.

La série comptera 4 tomes. Un tome par personnage ; chacun accompagné par un groupe mythique de musique pop rock. Les Beatles inaugurent le polyptyque et Christopher détourne une de leur pochette de disque pour l’occasion. Ainsi « Rubber Soul » (album de 1965) est arrangé et devient la couv de l’album.
Il est excellent, riche de nombreuses références rythmant l’histoire découpée en chapitres s’enchaînant comme les titres d’un LP. 

Le ton est sans concession mais sensible et interrogatif et n’hésite pas à dénoncer certains côtés noirs, voire très noirs de la nature humaine. L’idée est originale, le dessin est superbe, les couleurs de Delf sont parfaites et les détails sont pensés, de la construction du récit jusqu’au choix d’un orange pour les pages de garde, couleur psyché omniprésente dans les années 60/70. Bravo !

Par MARIE, le 13 mars 2006

Quatre adolescents de 35 ans restés bloqués à l’époque des Beatles, voilà ce que nous présente Love Song. Chaque album traitant un des quatre personnages, c’est Manu que nous suivrons pour celui-ci.
Bientôt marié, Manu a peur pour lui et son groupe. Sera-t-il à la hauteur, saura-t-il rester fidèle à son groupe, à sa femme, devra-t-il faire un choix entre les deux. L’album est composé d’une douzaine de scénettes abordant chacune un morceau de vie du groupe en général ou de Manu plus simplement.
Au dessin Christopher adopte un trait bien adapté à l’ambiance 70’s de l’album. Les planches seront hélas assez inégales, certaines étant assez jolies, d’autres sont relativement plus critiquables mais n’empêchera en rien de profiter de l’histoire. Et on arrive là au point qui fâche, certes l’ambiance est sympa, les personnages parfois attachants, les sujets parfois bien abordés mais certaines cases arriveraient à vous faire refermer l’album d’un coup sec sans qu’on puisse vous en vouloir. Certains dialogues ont eu le don de particulièrement m’irriter
Premier album de Christopher, nous attendrons la suite pour voir son évolution. Car, il y a de la marge, il a fourni un album parfois sympathique, parfois décevante, bref très mitigé.

Par Pilier, le 17 mai 2006

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