Love my life

Ichiko Izumiya est étudiante en langue. Elle vit avec son père, traducteur de romans américains. C’est à lui qu’elle va confier son secret et dire l’amour qu’elle ressent pour Eriko, son amie.
Tout en extrême douceur et sensualité, les deux jeunes femmes vont exprimer leur sentiment le plus librement possible dans un monde rempli de préjugés.
Le contexte pousse l’une à privilégier sa carrière mais l’amour a ses déraisons et c’est lui qui l’emportera.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Publicité

Toute la BD, que de la BD !

Notre avis sur Love my life

Yamaji Ebine est une mangaka très intuitive et sensible et sait parler avec justesse de l’amour et particulièrement des amours homosexuels. Le sujet principal traite des femmes mais les hommes sont présents notamment dans le personnage du père et de sa nouvelle conquête masculine. Ce genre au Japon est un yuri et « Love my Life » est le premier yuri traduit en France.
Le dessin est subtil, le trait épuré, les trames sont quasiment absentes et ce vide apparent augmente tout simplement l’ambiance douce et tendre de l’histoire.
Le roman se lit dans le regard des personnages.
Yamaji, a un réel don pour raconter la relation amoureuse de ses héroïnes. Tout au long de cet album, le ton est calme et posé, y compris les larmes. La jeune Ichiko, naturelle et spontanée, va essayer de vivre son histoire d’amour le plus intensément possible. L’auteur lui en donne la possibilité. Son expérience personnelle a sans doute largement influencé ses écrits, en tout cas elle en parle à merveille. Elle raconte avec beaucoup de délicatesse, dessine sans tabou, sans ironie ni provocation.
Elégante et terriblement féminine, l’œuvre de Yamaji Ebine trouve une place évidente dans la production de bande dessinée du marché européen. On pourrait le penser saturé mais apparemment, il n’est qu’au début d’une nouvelle vague révélant des talents plus intimistes, définissant le côté clair de la nature humaine..C’est en tout cas ce que je me laisse croire en découvrant des œuvres de cette qualité.
Bravo à Asuka qui introduit cette pépinière de talents en plus du désormais mythique Tezuka.
Aligato.

Par MARIE, le 29 décembre 2004

Publicité