LOVE AND ROCKETS
Palomar city tome 2

Quand la Beja qui vient d’arriver à Palomar perd le crane de bébé qu’elle tenait précieusement contre elle c’est une épidémie qui s’abat sur la ville et ses habitants… En même temps, Luba tombe dans une sorte de puit abandonné, ses enfants doivent se débrouiller seuls en attendant… La belle Tonantzin commence à avoir des visions d’apocalypse, ses amis s’inquiètent. Israel a du mal à gérer son homosexualité et l’amour qu’il porte pour Pipo…
Puis Luba, encore Luba, ses enfants, ses amants, son village…

Par fredgri, le 25 août 2014

Notre avis sur LOVE AND ROCKETS #4 – Palomar city tome 2

C’est compliqué de réellement résumer ce deuxième volume de Palomar tant Gilbert Hernandez nous entraîne une nouvelle fois dans un univers complexe, avec une multitude de voix, de croisements.
Car certes, Luba reste au centre de Palomar, néanmoins, dans ce second opus ses filles prennent de plus en plus d’importance. Qu’il s’agisse de leur choix, de leurs idées, de leur différents pères, elles ont toutes un caractère bien trempé, même si elles ont parfois du mal à soutenir la très forte présence de cette mère omniprésente, dévorante.

Donc ici il est plus question de Guadalupe, de Maricela, de Casimira, mais aussi de Tonantzin, Diana, Chelo ou même Pipo. Et bien que les femmes restent les piliers de cette histoire, celles qui rythment les passions, qui font la pluie et le beau temps sur Palomar, Gilbert sait aussi se concentrer sur les hommes, il explore ainsi les questionnements d’Israel, de Heraclio, de Jesus, cette faune aux multiples excès qui construit progressivement l’histoire de cette ville, tissant un canevas qui emporte le lecteur dès les premières pages !

Palomar c’est un microcosme qui nous présente le condensé d’une histoire universelle, pleine de drames, de sentiments et de frustrations. On s’entredéchire, on s’aime, on s’éloigne, on se retrouve, c’est fascinant d’un bout à l’autre !

De plus, Gilbert Hernandez joue très habilement avec sa narration, il multiplie les ellipses, revient dans le passé de façon abrupte, s’attarde sur des détails en mettant de côté des intrigues en court, il change parfois de style d’écriture et soudain, dans le dernier tiers de l’album fait un bon dans le futur de plus de 10 ans, sans prévenir, sans explication ! Mais attention tout est aussi incroyablement cohérent, très pensé et le résultat est particulièrement troublant d’efficacité !

Vous l’aurez compris, ici s’achève la première partie des histoires sur Palomar, ce deuxième tome vient donc boucler la traduction de tout les épisodes publiés dans les Love & Rockets 1 à 50, nous permettant ainsi d’apprécier l’une des oeuvres les plus riches et personnelles qu’ai produit la bande dessinée américaine à ce jour.
Depuis, les frères Hernandez ont continué l’aventure L&R avec tout d’abord une seconde série et une multitude de mini séries diverses, puis, depuis 5 ans ils produisent une troisième série L&R sur un rythme annuel ! Nous n’avons donc pas fini de suivre les péripéties de Luba et de sa tribu !

Longue vie à Love & Rockets et aux frères Hernandez !

Par FredGri, le 25 août 2014

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