La louve boréale

Après un drame, Joana a quitté le Vieux Continent pour chercher de l’or dans le grand nord américain. Mais comment survivre dans un univers aussi hostile ? C’est le royaume des hommes et des loups. Et les plus dangereux ne sont pas ceux que l’on croit.

Par legoffe, le 15 mai 2022

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Notre avis sur La louve boréale

Nous partons sur les chemins de l’or, dans les vastes forêts du grand nord, en compagnie de Joana. Elle part dans une vraie quête. Mais, malgré ce qu’elle pense au départ, est-ce vraiment celle du précieux métal jaune ?

Le lecteur découvre progressivement les raisons qui ont poussé la jeune femme à faire le voyage, ce à quoi elle tente d’échapper…

L’ambiance est étrange dès le départ, avec un climat pesant. Le danger semble rôder partout. Et ce sentiment ne fait que se renforcer au fil du récit. Nuria Tamarit dépeint un monde hostile, très masculin. La présence d’une héroïne (et de deux autres femmes qui vont croiser son chemin) contraste avec cet univers. Mais la domination des hommes, dénoncée par l’autrice, ne s’exerce pas que sur la gente féminine. On constate, ici, qu’elle pèse aussi fortement sur la nature. Les animaux comme les plantes souffrent du passage des humains, prêts à tout détruire pour s’enrichir.

Le récit a beau se dérouler à une autre époque, son propos est très actuel. Et, alors que son style graphique nous évoque beaucoup les pages des contes initiatiques, il contraste avec la dureté du propos et de certaines scènes. La naïveté du trait ne parvient pas à l’adoucir. Mais, en revanche, la beauté de nombreuses planches a quelque chose de fantasmagorique et d’hypnotique. L’autrice dessine la nature de la plus belle des manières, laissabt les couleurs grises au monde des hommes. Le travail artistique est saisissant.

Nuria Tamarit signe un livre fort, dur, mais doté d’une indéniable beauté esthétique, ode à tout ce que la Terre recèle de plus fragile.

Par Legoffe, le 15 mai 2022

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