LOUISE PETIBOUCHON
Jazz, goupillon et macchabées

Après trois affaires menées tambour battant dans la localité de Limoges, l’inspectrice de police Louise Petibouchon se voit appelée sur la scène d’un nouveau crime. En effet, un spectateur de la salle du Palace a été assassiné lors d’un concert de jazz. Les premières constatations révèlent que la victime est un militaire américain venant de la base de Chateauroux. Autant dire que compte tenu des tensions entre la France et les Etats-Unis au sujet de l’Otan, Louise va devoir, dans l’enquête à venir, marcher sur des oeufs pour éviter de créer un problème diplomatique.

Quelques mois plus tard, Louise se doit d’enquêter sur une affaire de vol de gants sacerdotaux d’une très grande valeur. Epaulée par son collègue gaffeur Plumier, la jeune inspectrice tente d’analyser les éléments qu’elle glâne au fil de ses investigations et qui vont la conduire sur les traces d’un très ancien moine copiste.

Par phibes, le 26 août 2019

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Notre avis sur LOUISE PETIBOUCHON #2 – Jazz, goupillon et macchabées

Née de l’association de deux artistes émérites (Jean Depelley et Eric Albert), Louise Petibouchon retrouve le chemin des bacs des libraires de France et de Navarre. Sémillante inspectrice de police, cette dernière vient ici confirmer ses aptitudes de fin limier dans deux nouvelles enquêtes et un épilogue.

Bien inspirés par leur petit personnage qui a la particularité d’oeuvrer dans les années 50, les coauteurs nous entrainent dans des pérégrinations une fois de plus bien sympathiques. Classiques au demeurant, ses dernières ont l’avantage de se nourrir d’intrigues plutôt simples, reposant sur une réelle recherche historique. Menées par un personnage féminin subtile et habile autour duquel gravitent des second rôles qui confortent leur place et leurs particularités (Plumier en inspecteur lourd et gaffeur aux jeux de mots pourris, Gérard en journaliste fournisseur de tuyaux, Grillon en Commissaire donneur d’ordres…), elles ne manquent ni de charme, ni d’humour.

Evidemment, ce que l’on pourra regretter est surtout le fait que, comme précédemment, ces enquêtes ne soient pas traitées plus posément de façon à mieux asseoir l’intrigue. Aussi, l’on sera plus captivé par la deuxième enquête étoffée par la profondeur historique.

Rien à redire sur le travail pictural d’Eric Albert. En effet, ce dernier prouve par ce tome que le semi-réalisme n’a pas de secret pour lui. Son dessin est stylé, précis dans les représentations des décors et des personnages. Historiquement, c’est bien croqué et l’animation qu’il génère à partir de sa galerie de portraits colorée donne un réel entrain dans la lecture de ses cases.

Deux enquêtes policières et un épilogue bien plaisants à parcourir pour un personnage qui a toutes les aptitudes pour creuser sa place dans la très grande caste des limiers patentés de la bande dessinée.

Par Phibes, le 26 août 2019

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