LOUCA
Si seulement…

Le match décisif contre la meilleure équipe du championnat qui peut éviter à l’équipe du Lycée André Quanfrin d’être définitivement reléguée, vient de commencer. Mais devant la pression ambiante et son manque d’entraînement, Louca, abandonné de son coach fantôme Nathan, réalise très vite que ses adversaires sont réellement plus forts. Accumulant les maladresses qui ne manquent pas de déclencher raillerie d’un côté et inquiétude de l’autre, le match, à la fin de la première mi-temps, semble se jouer en faveur des Condors. Jusqu’à ce que Nathan refasse son apparition et qu’il vienne enfin épauler le pauvre Louca. Mais l’adolescent va devoir gérer plusieurs problèmes à la fois, à commencer par la haute technicité d’Hugo, le capitaine des Condors, ensuite, ses sentiments pour la belle Julie et son animosité envers Adel son coéquipier et enfin, la substitution nécessaire du ballon de la rencontre afin que l’appui de Nathan soit efficace. Autant dire que rien n’est gagné…

Par phibes, le 21 avril 2014

Publicité

Notre avis sur LOUCA #3 – Si seulement…

Bruno Dequier revient pour la troisième fois avec le malhabile Louca, personnage tout en gaucherie dont il est brillamment à l’origine et qui permet de suivre des péripéties fraîchement débridantes. Nous retrouvons donc ce dernier, à l’ouverture du grand match décisif, dans un état peu flamboyant eu égard à l’abandon de son coach fantomatique et à la pression de ses partisans.

Une fois de plus, le récit, servi par des dialogues sympathiquement nature, se veut porté par les maladresses et les plans foireux du personnage principal. C’est le match entre les équipes des deux lycées qui va donner l’occasion à ce personnage, tout en manque de finesse et loin d’être un footballer accompli, de se distinguer dans une série de situations des plus risibles. A ce titre, l’on conviendra que Bruno Dequier ne plaint pas son petit personnage, au demeurant toujours aussi plaisant à suivre. Pour cela, il ne se gène pas de le plonger dans une gesticulation permanente et une confusion sentimentale psychologiquement cocasse, et par ce biais, octroie à la confrontation sportive une teneur fantastiquement ubuesque.

Par ailleurs, le récit permet de déliter à dose homéopathique le mystère qui plane autour de la mort de Nathan. Pour cela, de longs flashbacks habilement intégrés, mettant en scène des personnages récurrents de la série ou des nouveaux, permettront d’ébaucher quelques pistes et de comprendre certains comportements.

Côté graphiques, on peut convenir que Bruno Dequier bénéficie d’un trait éprouvé, empli de fraîcheur, de dynamisme et d’humour. Ce dernier n’en finit pas, grâce à des codes bien assimilés, de jouer sur les émotions les plus extrêmes de son personnage principal et sur son hyperactivité. Le message reste donc d’une grande clarté, plein de vitalité et de générosité.

Un troisième volet rebondissant et plaisant à souhait, qui devrait, encore une fois, recevoir les faveurs de toute la famille.

Par Phibes, le 21 avril 2014

Publicité