LOUCA
Coup d'envoi

Louca vit un véritable cauchemar. En effet, l’adolescent, qui fréquente le lycée André Quanfrin, est non seulement aux portes de l’échec scolaire, mais aussi n’a vraiment pas de chance avec les filles, en particulier avec Julie son égérie. De plus, il ne se gène pas de mentir à son petit frère pour lui en mettre plein les yeux et est plutôt considéré comme une mauviette par ses camarades de sport. Aussi, n’y tenant plus, il prend la ferme résolution de changer tout ça immédiatement mais déchante vite tant la chose est pour le moins ardue. Au bord du désespoir, Louca va toutefois bénéficier d’une aide inattendue, celle de Nathan, un jeune homme qui a tout ou presque tout pour lui. Beau, intelligent, adepte du ballon rond, il a quand même la surprenante particularité d’être un fantôme. Cette rencontre hors norme va-t-elle transformer Louca ?

Par phibes, le 4 février 2013

Notre avis sur LOUCA #1 – Coup d’envoi

Comme l’indique son sous-titre, ce premier opus se veut le coup d’envoi d’une aventure concoctée par Bruno Dequier, un artiste qui, jusqu’à présent, évoluait essentiellement dans le monde de l’animation (Un monstre à Paris, Le Lorax…). Aujourd’hui, ayant acquis un certaine maturité, cet artiste se lance pour la première fois et en solo dans la réalisation d’une bande dessinée qui lorgne vers le public jeune.

De conception plutôt classique et aérée dans son déroulement, cette première partie nous introduit dans le quotidien d’un jeune personnage qui a la spécificité de vivre une crise d’adolescence indubitablement difficile et de se voir flanqué d’un « ange-gardien » particulièrement fantomatique. Les trois actes qui constituent cet opus ont l’avantage de se lire très facilement et ainsi, de suivre des péripéties fortement animées par les frasques du personnage principal, dotées d’une grande clarté. Ils bénéficient d’accents fantastiques très prononcés non déplaisants et également ne manquent ni d’énergie, ni d’humour.

L’on concèdera que Bruno Dequier mène subtilement le lien entre Louca et Nathan, dans un rapport qu’il nous a été de percevoir de près ou de loin dans des séries telles Private Ghost, Mon pépé est un fantôme… et qui, pour le bonheur des plus petits, versera progressivement dans l’univers du ballon rond. Bien entendu, ce rapport n’a rien de superficiel et nous permet déjà de subodorer une évolution caractérielle et physique des personnages principaux.

Côté dessin, il ne fait aucun doute que l’artiste a du potentiel et sait le restituer. Il suffit pour ça de parcourir le cahier graphique de fin de tome sur l’étude des personnages pour s’en assurer pleinement. Son trait qui s’étale sur près de 80 pages est généreux, abouti, exhale sans contestation un dynamisme, une fraicheur artistique, un humour adolescent sans faille. Le jeu des expressions que révèlent ses personnages un tantinet caricaturaux est des plus réussis (Louca crève les vignettes de ses frasques), le découpage est averti.

Un premier coup d’envoi potentiellement réussi et cautionné par le magazine l’Equipe, qui suscite un certain engouement pour la suite prévue pour le mois de juin 2013. Bien joué Louca, la victoire (sur toi-même) n’est pas loin !

Par Phibes, le 4 février 2013

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