LOST SAHARA
Tome 1

John Big Cookie est, depuis quelques temps, un détective privé poisseux ou, plus exactement, maudit. Après une mission dans le désert qui s’est mal terminée, il s’est réveillé avec une sorte de chronomètre sur le bras. Le « sablier » décompte les jours et, au bout d’une semaine, il se remet à zéro. John perd alors totalement la mémoire de tout ce qui s’est passé durant les sept jours écoulés.

C’était il y a un mois et impossible de se souvenir sur quelle affaire il travaillait au moment où la malédiction lui est tombée dessus. Heureusement, il reçoit un appel : une femme qui prétend être celle qui l’a engagé. Elle se nomme Lady Rotwang et lui donne rendez-vous au Little Monster Club pour évoquer l’affaire. John est ravi car il va peut être enfin y voir plus clair.

Il apprend alors qu’il devait retrouver un cube, objet indispensable à miss Rotwang pour optimiser ses pouvoirs magiques. Sa cliente n’est autre qu’une… sorcière ! Et elle soupçonne une autre magicienne, Lady Minogue, d’avoir volé le cube, mais aussi la mémoire de John. Pour elle, la solution au problème se trouve dans un désert où vit la sorcière rivale.

Big Cookie y est propulsé, mais il découvre, sur place, qu’il n’est pas le seul détective missionné par Rotwang et que tous vont devoir faire équipe pour retrouver l’objet magique. Le groupe est pourtant composé de personnages étranges, qui devront composer malgré leurs différences, d’autant que le périple s’annonce particulièrement dangereux. Mais John a un avantage certain sur les autres. Il est… immortel !

Par legoffe, le 7 février 2016

Notre avis sur LOST SAHARA #1 – Tome 1

Au premier abord, ça ressemble à un manga, mais c’est bien une bande dessinée tout à fait française, oeuvre d’Alan Heller, jeune parisien débordant d’imagination. Car, croyez moi, il a chargé à bloc les neurones pour pondre une aventure déjantée où se croisent un détective immortel, des sorcières, un loup garou pas humain le jour, un chat enquêteur ou encore un robot quasiment aussi efficace qu’une lampe d’Aladin.
Le tout avance dans un désert à l’ambiance de conte fantastique tandis que le démarrage de l’histoire, lui, avait pour cadre une ville plutôt futuriste.

L’auteur mélange donc les codes, mais sans que cela n’étonne jamais vraiment. Ce qui signifie que les choses coulent globalement de source pour le lecteur qui entre très vite dans cet univers. Nul besoin de longues explications, elles viennent progressivement, l’air de rien, grâce aux scènes installées par Alan Heller.

Le rythme, d’ailleurs, est frénétique. Il se passe beaucoup de choses en peu de temps. Mieux vaut ne pas manquer une page au risque d’être vite perdu. C’est ce qui m’a le plus impressionné, ce foisonnement d’idées, de personnages et d’actions. Pour améliorer encore le récit, il faudrait que John Big Cookie gagne en charisme ; d’autres personnages en ont plus que lui ! Il a du mal à attiser notre sympathie, c’est dommage.

Côté graphisme, l’auteur a un coup de crayon moderne. Il n’a pas un grand souci du détail, mais le dessin est agréable avec un petit côté enfantin plaisant.

Ce premier tome est donc prometteur. Heller a une imagination fertile, ce qui devrait nous garantir une sacrée aventure pour peu que le héros gagne en profondeur et en charisme. Réponse au prochain tome…

Par Legoffe, le 7 février 2016

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