LORDS OF CHAOS
Volume 1

1993. En Antarctique, des scientifiques font une découverte incroyable. Ils ont isolé un ADN complet de titan. Mais ils sont massacrés par des hommes et d’étranges créatures qui se disent chevaliers de Sephiroth. Ils servent pourtant les ennemis héréditaires des Sephiroth, les Qliphtoh.

20 ans plus tard, les Qlipoth tentent toujours de faire revenir leur Seigneur de l’exil, ce qui engendrerait le chaos sur Terre. L’ordre de Sephiroth est bien décidé à les en empêcher. Il envoie donc deux apprentis à Paris, Alice et Esteban. Ils ont pour mission d’infiltrer un lycée en tant qu’élèves. Ils doivent surveiller un garçon qui pourrait bien être, à son insu, le super médium dont les Qlipoth ont besoin.

Par legoffe, le 23 août 2013

Publicité

Notre avis sur LORDS OF CHAOS #1 – Volume 1

Voilà un shonen “made in France” qui mêle créatures fantastiques et époque contemporaine dans un récit assez original. Deux apprentis chevaliers Sephiroth sont envoyés dans un lycée parisien pour surveiller un garçon qui pourrait avoir un rôle important dans l’avenir du Monde. Rien que cela me direz vous ! Je vous rassure, eux même ne connaissent pas encore l’importance de l’enjeu. Après tout, ils sortent tout juste de l’école de leur Ordre.

Pour mettre un peu d’animation, les auteurs ont choisi deux équipiers très différents, par le sexe d’abord, mais aussi par le caractère. Esteban est sérieux et travailleur. Alice, elle, pense surtout à s’amuser et à découvrir le Monde. Car les jeunes ont grandi dans un monastère près d’Embrun. Les seules “documentations” d’Alice sont des magazines. Et le Monde est loin d’être comme dans les magazines comme le rappelle son professeur principal… La jeune femme va en faire l’expérience et parfois se ridiculiser. Cela donne un côté amusant à l’histoire et parfois aussi un côté agaçant tant Alice parait niaise.

Mais ce n’est rien de bien méchant. Des choses agaçantes, il y en a de plus marquantes dans cette bande dessinée. Les dialogues par exemple. Que de lourdeurs dans certains textes. A vouloir faire passer trop d’explications par la bouche même des protagonistes, les dialogues perdent parfois tout naturel. J’avoue que cela ne facilite pas la plongée dans l’univers créé par Izu. Comment alors ingérer les noms improbables imaginés par le scénariste ? Les Sephiroth luttent contre les Qlipoth, tous cherchent des Adam Kadamon et des flux astraux… J’avoue être resté hermétique à ces inventions.

Pour mettre en scène cette rencontre entre un univers de magie et de démons, et notre société française moderne, les auteurs ont pris le partie d’un dessin réaliste. Un choix intéressant car il nourrit cet esprit de contraste. Shonen a un bon coup de crayon, fin, précis. Il réalise également une mise en page variée, efficace. La diversité des angles de vue donne également beaucoup de vie à l’aventure.
Pourtant, bizarrement, les planches ont un air un peu vieillot. Je n’arrive pas vraiment à expliquer pourquoi. Peut être que cela vient du tramage et des jeux d’ombres. Ils auraient mérités d’être de meilleure qualité.

Voilà donc un “manga” qui dispose de qualités indéniables, comme la richesse de son scénario et la finesse de ses dessins. Mais il pèche aussi par quelques lourdeurs qui vont s’avérer rédhibitoires à la longue. Dommage…

Par Legoffe, le 23 août 2013

Publicité