Une longue route

Quelle n’est pas la surprise de Sôsuke lorsqu’il voit débarquer chez lui une petite brune du nom de Michi. Non content d’être fauché et sans emploi, il apprend ainsi qu’elle est son… épouse ! Un arrangement entre son père et celui de Michi qui lui a donné sa fille après une rencontre dans un bar. La situation est surréaliste, d’autant que la jeune femme, heureuse qu’on lui ait soudain porté tant de considération, a signé l’acte de mariage.

Par legoffe, le 27 mai 2011

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Notre avis sur Une longue route

Portrait quotidien d’une vie banale et étrange à la fois, ce livre est découpé en une multitude de petites histoires de quelques pages. Il s’agit de scènes de vie entre Sôsuke et Michi ; tantôt des anecdotes, tantôt des moments drôles ou touchants, mais aussi des instants marquants dans l’évolution des relations entre les deux jeunes gens.
Pour une longue route, c’en est une ! Avouons, en effet, que les héros partent, de loin. Mariés sans se connaître, apparemment sans affinités, comment leur histoire peut bien se terminer ?

Le livre est une suite de douceur, de tendresse et… d’incompréhensions. Sôsuke est un garçon aux réactions parfois caricaturales. L’objectif de l’auteur est, bien entendu, d’inscrire aussi le livre dans un certain humour. L’esprit un brin revêche du “mari malgré lui “ donne lieu à des situations ubuesques. Fumiyo Kouno nous montre ainsi un drôle de chemin pour tenter d’accorder deux âmes opposées. Je ne vous dirai pas, bien sûr, comment cela fini. Je puis – en revanche – vous dire combien j’ai eu du mal à entrer dans ce manga. La route fut longue ? La lecture aussi. Si l’approche de la construction d’un couple se veut – ici – imagée de manière originale, difficile de croire en des scènes basées sur une situation aussi absurde. On a tout simplement le plus grand mal à s’intéresser à une histoire à laquelle on ne peut pas croire.

Pour ne rien n’arranger, le personnage de Michi manque de profondeur et de caractère. Dès lors, il n’est guère possible de s’attacher à elle. On ne peut compter que sur le profil atypique de Sôsuke pour relever l’ensemble. Mais cela ne suffit pas à en faire un livre prenant. On a, au final, la sensation de passer à côté du projet. C’est d’autant plus dommage que les dessins étaient touchants et parfaitement adaptés à un récit intimiste.

Par Legoffe, le 27 mai 2011

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