LONG HIVER (LE)
1914

Eté 1914. La guerre avec l’Allemagne est déclarée. Baptiste Beaufils est mobilisé, comme bien d’autres gars de son village. Et, comme bien d’autres, il pense que le conflit ne durera pas longtemps. Mais l’horreur de la guerre rattrape vite les optimistes.

Alors qu’il est cantonné à Paris, dans l’attente de la bataille de la Marne, le soldat entend une étrange histoire. Un Belge dit avoir été témoin de l’apparition de créatures étranges, dignes des légendes celtes, qui auraient mis en déroute des soldats allemands dans la forêt de Mons. Une histoire parmi d’autres, qui l’étonne autant qu’elle le fait sourire. Mais le combattant va être rattrapé par ces étranges récit un mois plus tard dans la forêt d’Argonne.

Par legoffe, le 28 mai 2012

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Notre avis sur LONG HIVER (LE) #1 – 1914

Projet original que celui de Patrick Mallet (auteur, notamment, de la série Achab) qui va mêler récit très réaliste de la Première Guerre Mondiale avec des éléments de légendes celtiques. Précisons d’ailleurs que le premier opus de ce diptyque ne laisse apparaître des créatures fantastiques que de façon très sporadique. On peut supposer que les choses vont changer par la suite.

Pour l’heure, l’auteur s’applique donc à attiser notre curiosité et à nous plonger dans le conflit aux côtés de Baptiste Beaufils, un homme qui va devenir désespéré en apprenant la mort accidentelle de son fils et qui va combattre de manière suicidaire chaque fois qu’il sera au front.

Difficile, donc, de savoir – pour l’instant – où Patrick Mallet veut nous emmener. Mais le récit est parfaitement maîtrisé et apporte de la nouveauté dans un genre (le récit de guerre) maintes fois exploitées, tout en nous plongeant de façon dans la vie (et la mort) des soldats de manière parfaitement réaliste. L’auteur s’est d’ailleurs appliqué à lancer la bande dessinée avec force de détails historiques, sans doute pour mieux nous surprendre par la suite, renforçant le contraste entre la réalité du conflit mondial et les personnages de légende qui vont apparaître soudainement – et timidement – sans que l’on connaisse encore leur objectif.

Le style graphique est, lui aussi, assez étonnant. Il a un côté naïf, indéniablement rétro, comme inspiré des vieilles imageries de l’époque. Là encore, l’auteur joue les contrastes. Le style n’est pas le plus attendu pour un récit de guerre. Mais, pourtant, l’effet est très réussi.

Cette bande dessinée originale est donc une vraie réussite. L’album sort indéniablement du lot des productions du moment. Je suis impatient de connaître la suite et d’en savoir plus sur le destin de notre héros et sur celui des étranges créatures que nous avons entraperçues derrière les arbres de la forêt d’Argonne.

Par Legoffe, le 28 mai 2012

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