LONE WOLF & CUB OMNIBUS
Volume 4

Décidés à prendre leur revanche sur Ôgami Ittô qui les a jadis bafoué, Retsudô-Dono et le clan Yagiû se décident à lancer une attaque massive contre l’assassin. mais une nouvelle fois c’est une défaite… Le Lone Wolf semble décidément invincible. Ces combats rouvrent néanmoins de vieux souvenirs qui nous ramènent aux sources de la situation d’Ôgami et de son enfant, en exil depuis toutes ces années… En parallèle il accumule les missions et déjoue les pièges qui se présentent !

Par fredgri, le 17 mai 2014

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Notre avis sur LONE WOLF & CUB OMNIBUS #4 – Volume 4

Pour ce quatrième volume Koike et Kojima décident de se concentrer davantage sur le conflit qui oppose Ôgami et son ennemi de toujours, Retsudô. On a certes droit à des récits annexes qui continuent la tradition de la série, c’est à dire raconter les missions du tueur et ses exploits. Toutefois, la majeure partie de ce volume met en avant les pièges que dressent les Yagiû et les actions d’Ôgami pour garder l’avantage. C’est intéressant car, pour le coup, l’intrigue générale avance un peu plus, la série ne se cantonne plus seulement à une succession de missions, elle montre qu’il y a une vision d’ensemble.

Évidemment, le rythme de cette série est très lent, avec un gros travail sur les atmosphères, ce qui fait qu’en fin de compte on n’en est qu’au début.
Le truc c’est que ça se systématise beaucoup, tout de même. Le héros affronte ses adversaires et leur fout une cuisante raclée en bonne et due forme. Il faut bien comprendre que personne ne peut battre Ôgami et que le code qu’il s’impose, ainsi qu’à son fils, le rend chaque jour de plus en plus froid et insensible, notamment à la condition de Daigoro qui doit souvent se débrouiller seul, au péril de sa propre vie ! Le personnage ne provoque donc pas l’empathie, loin de là. C’est un homme qui s’est toute sa vie nourrit de codes, d’une morale très rigide qui lui permettent, c’est vrai, de vivre dans son errance sans jamais s’affaiblir, mais qui le coupe de toute émotion.
Le scénariste a aussi une approche vraiment très subtile du petit Daigoro qui devient de plus en plus le lien entre le père et l’extérieur, le reflet de ce qui échappe petit à petit à Ôgami. Avec trois chapitres finaux exceptionnels qui montrent la folie de la situation et le destin qui se profile pour le petit garçon.
Du très très grand manga

Alors qu’on pourrait vouloir réduire cette série à la violence de certaines séquences il convient de mettre en avant les très grandes qualités scénaristiques qui mènent Lone Wolf & Cub, la consacrant définitivement comme une série culte qui a su inspirer de très nombreux auteurs ensuite !
Mais, bien sur, Lone Wolf & Cub c’est aussi et surtout un graphisme hors norme de Kojima, autant à l’aise dans les scènes contemplatives que dans l’action la plus brutale. Son trait est ultra dynamique, il recèle une force intérieure qui irradie sur chaque page. Il y a vraiment des moments ou je me suis laissé emporter par la narration d’une extrême fluidité et la mise en scène sans faute, admiratif devant cette virtuosité. Une grande leçon de BD.

Lone Wolf & Cub reste donc un must absolu pour tout lecteur amateur de grande BD.
Ces éditions omnibus chez Dark Horse sont le parfait moyen pour redécouvrir cette série. Des gros pavés de 700 pages, format poche, papier suffisamment épais pour ne pas souffrir de la transparence, le tout pour un prix modique… Que demander de plus ?

Alors sautez le pas, vous aussi !

Par FredGri, le 17 mai 2014

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