LOMM
L'arbre des volants

Il se dégage de « Lomm » une atmosphère assez étrange… Fantastique,
baroque, spéciale, quoi…
    C’est l’histoire d’un pays inconnu – sur le Net, j’ai pu lire qu’il
s’agissait d’un monde postapocalyptique, mais il me semble que rien dans la
BD ne le confirme, alors… -, dans lequel (sur)vivent différentes créatures
étranges…
    La suprématie semble conférée aux « volants », c’est-à-dire ceux qui ont
des ailes, et survolent la vermine rampante… et je peux vous dire que, au
sol, ça castagne dur !
    Or, l’un de ces volants s’accouple avec une femelle et, ô surprise, de
l’oeuf surgit une chose qui ressemble fort à un petit humain – il faut dire
que, dans ce monde, tout s’accouple visiblement avec n’importe quoi, et la
génétique semble ici relever du jeu de hasard le plus complet…
    Et l’humain, c’est la dèche : ça vole pas, c’est faible, ça a peur,
bref, ça sert à rien. Toutefois, le père le défendra, ainsi que la mère :
c’est son sang qui coule dans ses veines.
    Bien vite cependant, le petit Lomm se retrouvera seul avec sa mère : les
frangins monstrueux se seront fait bouffer, et le père ira copuler avec une
autre. (Tous les mêmes.)
    Et les deux de se débrouiller…

Par SuperFox, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LOMM #1 – L’arbre des volants

Une histoire étrange, tout entière marquée par l’âpreté de la lutte pour
survivre. On sent sourdre le thème de l’homme qui émerge, faible, qui
toutefois maîtrisera le monde et son environnement, non pas par sa force,
mais par son intelligence (c’est assez génial, le moment où il reste
admiratif devant un OUTIL abandonné par les hommes), sa curiosité, sa
débrouillardise, et peut-être même sa « bonté » – j’ai beaucoup aimé le
passage où il partage de la bouffe avec Pouy-Pouy, sans comprendre pourquoi
sa mère le lui interdit. D’ailleurs, la relation entre la mère et son
petit – malgré la monstruosité de celui-ci – est touchante, et on attend de
voir comment celui-ci va se débrouiller, tout seul, dans le tome suivant…
    Et les relations entre personnages, en général, prennent un ton très
particulier (quoique très réaliste dans ce contexte) : les forts se gênent
pas, les faibles s’écrasent, mais il y a quand mêmes des codes. L’émergence
d’une société, d’un fondement culturel.
    Le dessin, quant à lui, c’est du TBC (Décalogue, tome 4) : lisse,
propre, net, efficace. Un peu froid, mais ça convient à merveille à cet
univers.

SuperFox, qui en résumé a bien aimé cette histoire, originale par rapport au
reste de la production actuelle, et n’a pas rechigné à mettre quelques
francs (Suisse) dedans.

Par SuperFox, le 21 octobre 2002

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