LOIS
Le roi soleil

1682, le château de Versailles et le parc sont pratiquement terminés et des troupeaux d’artistes, d’ouvriers et de jardiniers s’activent encore dans cet immense chantier.
Cela n’empêche guère la Cour de se promener ça et là, en profitant des beaux jours et à défaut de vaquer à son occupation favorite (la flatterie de roi…) de se livrer à quelques farces pas toujours de très bon aloi.
C’est lors de l’une d’elle qu’un jeune décorateur se trouve piégé en flagrant délit de copulation, par le Roi lui-même, qui le convoque dès le lendemain matin à son petit déjeuner royal.
Voilà le jeune homme chargé par le Roi lui-même, de ramener le plus de croquis possible des Indes Occidentales (La Louisiane)… Le voyage promet d’être mouvementée, mais le jeune Loïs Lorcey sait s’attirer les grâces du commandant du vaisseau sur lequel il navigue…

Par Siam l'Archiviste, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur LOIS #1 – Le roi soleil

Je dois dire qu’un album signé par Jacques Martin est souvent annonciateur de moult choses. Un dessin soigné, des pavés de texte, et une intrigue un peu historique sur les bords. Et bien, chose curieuse… cet album ne déroge pas du tout à la règle, ce qui d’une part pas très changeant, et d’autre part, un gage de qualité pour les lecteurs habitués à ce genre d’intrigues.
Certes, j’ai eu l’occasion de lire pas mal d’Alix, un peu de Lefranc, les premiers Jhen, et maintenant Loïs, qui est le titre de la présente série. A première vue, ce qui diffère des autres séries de Jacques Martin, c’est l’époque. Mais autrement, on retrouve toujours le même style de dessins, assez soignés, précis, mais quelque peu figés je trouve. On dirait que depuis les premiers Alix, la technique n’a guère évoluée, ce qui est un peu dommage, admettons le.
Pour l’intrigue, on sent la recette éprouvée à mon goût. On place le décor rapidement, on met un élément perturbateur qui conduit vers un autre lieu, et ainsi de suite deux ou trois fois au cours de l’album. D’un point de vue scénaristique, si on n’y prête guère attention, c’est parfait, mais dès qu’on réfléchi un tantinet, cela apparaît, ce qui gâche une seconde relecture pour ma part. La deuxième lecture devient un peu trop prévisible et l’on s’attend un peu aux événements, sans les prévoir totalement. Nous ne sommes pas dans la tête de l’auteur non plus ;o)
Pour les dialogues, c’est un peu le point noir des productions de l’école Jacques Martin comme j’aime à la nommer, ce n’est plus des dialogues, mais des placards de textes qui emplissent les pages. Un peu longuet je trouve, mais les fans des bandes dessinées à contexte historique seront je pense ravis. L’époque est bien posée, on évolue bien et de manière fluide dans celle-ci, et finalement, on ne s’ennuie pas à la lecture de cet album.
Pour ma part je trouve juste que cette BD s’adresse plus à un public d’habitués, qu’au grand public, qu’elle se met à dos par le texte un peu trop imposant. Mais dans l’ensemble, ce tome se laisse lire et est de bonne facture.
A réserver aux habitués.

Par Siam l'Archiviste, le 14 novembre 2003

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