Le local

Passionnés de musique, un groupe de jeunes cherche un local pour répéter. Finalement, une solution se présente. C’est le père de Giuliano qui leur prête un local. Mais attention, c’est un prêt, pas un don. Au moindre faux pas, il fera vider les lieux.
Le groupe des quatre garçons dans le vent non pas les Beatles mais les héros de Gipi se lancent dans leurs morceaux endiablés au milieu desquels chacun raconte des parties d’eux même, des faces cachées, des secrets camouflés.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Le local

Angoulême 2006 consacre Gipi, auteur italien en lui attribuant le prix du meilleur album pour « Notes pour une histoire de guerre » chez Acte sud bd.
La nouvelle collection bd chez un autre éditeur, également plus connu pour la littérature, que dirige Joann Sfar, fait paraître « Le Local » de cet auteur italien traduit il y a peu par Vertige graphic et Coconino Press.
Ses premiers pas en français ont d’ailleurs été suivis de près par les lecteurs de la revue underground « Black » éditée par Coconino Press qui publie un court récit collant parfaitement au genre.
Gipi, à peine traduit en français, est déjà sollicité de toute part, ce qui donne un paysage éditorial très hétéroclite avec de nombreux titres, en couleurs et en n&b. Tant mieux pour nous, la création de cet auteur est riche, humain et passionnant. Son dessin entier est assez réaliste, le trait est lâché sans souci de perfection. On s’attache pourtant assez vite au monde de Gipi si loin des canons de beauté ou de tout autre modèle formaté et parfois impersonnel. 

Puisque nous sommes dans un milieu artistique mêlant l’art graphique à la musique, on ne peut pas s’empêcher de penser alors à la beauté du laid de l’homme à la tête de chou : Serge Gainsbourg.
Le local est un passage que pourraient vivre de nombreux jeunes, volontaires, aimant la vie et ses rêves et essayant de se donner les moyens de les réaliser. 

Le local concrétise la façon de vivre d’une génération qui se teste, qui se construit, qui avance et qui fait des erreurs.
Le Local montre les perches que la vie tend parfois et l’implacabilité d’une décision prise à l’avance. Un marché est un marché, pas de droit à l’erreur. Le discours est musical, doux, rempli d’envie et d’espoir mais dur aussi et rempli de souvenirs. Le local est un passage furtif, presque superficiel mais qui laisse l’impression qu’on y perçoit quelque chose qui nous ressemble. Etrange et réaliste, en tout cas, cet album est de toute beauté, plein de sincérité et de musique. 

Découvrez-le avec délectation, cette bd se lit lentement même si la narration est très fluide et donne envie d’aller vite mais ça serait gâcher.

Par MARIE, le 7 mars 2006

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